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2 décembre 2007 7 02 /12 /décembre /2007 13:30

10-06pds1.jpgLa rando que j'ai faite dans le désert sud-marocain s'est conclue par 2 jours de nettoyage. Les  personnes intéressées du groupe de touristes, une bonne partie des guides de l'agence au Maroc , les équipes de chameliers, et des cuisiniers, soit une bonne trentaine de personnes, ont pris part à ces 2 jours très chaleureux et conviviaux. 
Ce type d'opération avait déjà été réalisé sur le mont Toubkal (sommet du Maroc) il y a quelques années. Le tourisme randonnée est en effet de plus en plus important dans ces régions de l'Atlas, Anti-Atlas et du désert. Les campements et bivouacs se multiplient et par conséquent l'environnement est impacté.

Les motivations de l'agence de voyage pour organiser cette opération sont donc de 3 ordres selon moi :

- préserver la propreté  de ces régions afin de pérenniser l'accueil des touristes et l'activité économique liée.
- communiquer autour du développement durable afin de montrer que l'agence est exemplaire par rapport à ses concurrents (marketing)
- préserver l'environnement

Chacune de ces motivations est importante, y compris la troisième pour laquelle j'ai ressenti de la sincérité dans les mots et l'attitude de l'organisateur marocain.
L'agence veut aussi sensibiliser son personnel et ses prestataires (guides, chameliers et cuisiniers) à travers leur participation afin qu'ils soient respectueux durant les randonnées.

Concrètement (photos), nous avons marché aux endroits où se font les campements. Nous ramassions toutes les ordures trouvées . Les papiers et plastiques étaient brûlés sur place  (c'est la moins mauvaise solution) et le reste rassemblé pour être ensuite ramené à Marrakech et Ouarzazate où les ordures ménagères sont prises en charge et où des ferrailleurs reprennent les métaux.
Ce que nous ramassions avant tout sont les poches en plastique noir hyper répandues. Ce plastique est préféré au blanc, plus fin et plus rapidement dégradable, car meilleur marché. Les sacs plastiques ne sont arrivés au Maroc qu'il y a 20 ans. Avant les sachets papiers posaient peu de problème car ils se biodégradent vite mais le progrès est passé par là.... Maintenant, les sorties de villes telle Tanger sont des étendues impressionnantes de poches plastiques.

J'ai moins apprécié le ramassage  à proximité des villages, cela ressemble à de l'ingérence et à une moralisation par l'Occident... Si effectivement l'abord des villages est souillé de sacs poubelles (il n'y a pas de filière ordures ménagères et les populations n'y peuvent rien), l'impact sur l'environnement des populations est tellement faible par rapport au nôtre que nous n'avons aucune leçon à leur donner. Le simple voyage (en avion et dans une moindre mesure en train) est énorme par rapport au mode de vie de ces populations.

En revanche, les pollueurs du désert sont des touristes, directement ou indirectement (les accompagnateurs locaux). Il n'y a pas de tolérance à avoir envers eux. Les Européens en quête de soleil mais aussi de riches Saoudiens venant chasser la palombe les constituent.

J'ai bien entendu été particulièrement attentif à l'écologie lors de mon voyage. La prise de conscience semble moins évidente que chez nous. J'ai entendu une personne m'expliquer que le réchauffement climatique n'était pas si grave que ça puisque provoqué en grande partie par les vaches (ce discours existe aussi France...). Il est vrai que l'éducation, la santé, l'alimentation en eau semblent des priorités. Toutefois, les problèmes environnementaux sont à la source de problèmes sociaux mais restent considérés comme des soucis parallèles aux autres, un problème parmi d'autres....
Pourtant, les difficultés d'alimentation en eau récurrentes en sont la 10-06pds2.jpgconséquence la plus flagrante. J'ai pu constater que la palmeraie de la vallée du Drâa était en train de mourir par manque d'eau. D'une part le barrage de Ouarzazate retient trop d'eau (entre autre pour alimenter les nombreux hôtels luxueux situés près de cette ville) mais  il y a aussi l'avancée du désert, galopante et très nette depuis 10 ans selon notre guide. Entre Ouled Driss et M'Hammid (donc aux portes du désert) de somptueux hôtels très luxueux avec piscine, spa et "direction européenne" narguent la population. Ils pompent dans la nappe et traitent l'eau tandis que le puits du village ne peut plus être utilisé car le niveau de l'eau baisse et la qualité de celle-ci se dégrade.
Si le tourisme apporte des emplois, il impacte gravement  l'environnement et au final il détruit la ressource et la vie locale. Le conflit d'usage tourne rarement au profit des populations locales.

Je crois qu'il serait faux de croire que les pays pauvres sont pollués parce que sales en apparence ou parce que les grandes villes sont pleines de vieilles voitures... L'agriculture y est bio (il n'y a souvent pas de tracteur...), les déplacements peu importants (les Marocains ne viennent pas en masse faire du tourisme chez nous, de toute façon les frontières sont ouvertes à sens unique...), il n'y a pas de surconsommation . Les vrais pollueurs sont bien nous, pays riches, avec nos villes propres, nos pistes cyclables, nos tramways.... et nos hypermarchés, nos voyages en avion et hôtels de luxe !! 
Lors de nos voyages, il est important de réfléchir à l'impact engendré. Moins visiter les pays pauvres et lointains n'est pas forcément les priver de "développement". D'une part la fin de l'énergie bon marché rendra les voyages moins faciles et plus rares et puis aider ces pays peut se faire de d'autres manières, sans les rendre dépendants de nous. 

Une partie de ces populations espère elle aussi pouvoir parcourir le monde en avion en quête de sensations et "d'ouverture aux autres", d'autant plus en nous voyant nous amuser chez eux. Ce sera certainement insoutenable pour la planète et tout simplement impossible (plus de pétrole bon marché). Alors le développement que l'on doit encourager pour les pays pauvres, est-il un développement à l'occidental basé sur le gâchis, donc non durable et non soutenable ou bien est-ce un développement orienté vers la satisfaction des besoins tels la nourriture, la santé, l'éducation, un développement axé sur la culture, la coopération, le lien entre les gens ? Les relations  nord-sud doivent assurément veiller à faire ce discernement et à mettre en garde les pays pauvres contre nos erreurs.

Me revient la réflexion d'une personne rencontrée dans le train Marrakech - Fès. L'Occident s'en sort mieux dans la guerre économique mondiale, la mondialisation libérale, car c'est une société fondée sur l'individualisme, donc apte à la compétition. L'Afrique, quant à elle, a des valeurs basées sur le groupe, la famille, l'entraide et l'interdépendance des gens.

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28 novembre 2007 3 28 /11 /novembre /2007 19:23
2ragt.jpg"Ensemble tout devient possible" nous promet la banque marocaine et l'ami Nicolas. Et bien le baril de pétrole à 100$ est très bientôt possible. J'ai pourtant vendu ma voiture au printemps dernier pour que cela n'arrive pas mais malheureusement encore trop sont accros au pétrole et nous ne savons pas (encore) faire sans lui... alors le prix monte, monte, monte...

Le seuil symbolique des 100$ est tout proche (même si ça redescend au moment où j'écris, 94.6$) et cela est peut-être une bonne nouvelle. La société devra s'adapter et changer et pourrait à terme devenir plus humaine, plus solidaire, plus respectueuse de l'environnement.

Un site propose de faire la fête le samedi qui suit le franchissement. A Toulouse, rendez-vous à 14h au centre de la place du Capitole. Il n'y aura certainement pas de concert de klaxons mais sûrement de sonnettes !! Initiative sympathique et provocatrice, j'y serai !
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27 novembre 2007 2 27 /11 /novembre /2007 23:06
maroc07-246.jpgLe slogan écrit au bas de ce ticket n'est que pure coïncidence avec le slogan électoral d'un chef d'Etat. La ressemmaroc07-314.jpgblance du nom de la banque marocaine qui utilise ce slogan avec celui d'une autre banque française n'est aussi que pure coïncidence.
En tout cas, Sarkozy a vendu au Maroc un TGV Tanger-Marrakech que des Marocains m'ont qualifié d'inutile et de gâchis. Comme me l'a suggéré un ami, la centrale nucléaire pour l'alimenter va bientôt arriver !!   Avec Sarko "tout devient possible".
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26 novembre 2007 1 26 /11 /novembre /2007 09:37
10-06moudenc.jpgSur son blog, Jean-Luc Moudenc, actuel maire de Toulouse et candidat  à sa propre succession en mars prochain, annonce ses ambitions pour Toulouse :  "dans la continuité de la vision de Dominique Baudis qui a œuvré pour une Ville Douce et une Ville Forte, je veux faire de Toulouse une métropole d’équilibre qui compte parmi les 20 grandes métropoles européennes. Le développement durable sera l’outil privilégié de cette ambition."

Typiquement le genre de phrase issue d'un pro de la com' : fourre-tout  et surtout contradictoire. Métropole d'équilibre, développement durable, ambition. On est dans le discours de com' par excellence. C'est surtout cette volonté  de croissance pour la ville, permise par le développement durable, qui me trouble.

Je ne comprends pas cette croissance démographique comme fin en soi. 20ième métropole européenne, 30ième et alors ? Si c'est pour avoir une ville complètement asphyxiée, moche,  fracturée de quartiers pauvres et de "ghettos de riches", saturée de voitures, pleine d'autoroutes, de grands contournements et d'aéroports, avec des usines AZF au milieu, je préfère alors  être la 100 ième ville ! Cette compétition de la première ville, la plus ceci, la mieux cela est absurde. La qualité n'est-elle pas préférable à la quantité ?

Il en rajoute une couche en expliquant que cela sera permis grâce au développement durable. Il a bon dos ce développpement durable. Il est sans doute utilisé ici dans l'esprit que toute évolution et tout développement quantitatif est possible du moment qu'il est peint en vert. Définition dont se sont emparées les multinationales désireuses de faire des bénéfices insolents encore longtemps.
Le développement durable est pourtant une traduction plus politiquement correcte de "sustainable development" soit "développement soutenable". Cela change pas mal l'esprit du mot. Le développement ne pourra  pas forcément durer mais devra être rendu possible en préalable. Le développement durable ne peut donc être l'outil de la  croissance d'une ville mais une condition, un cadre. C'est de la sémantique mais en la matière le développement durable peut signifier pour certains la porte ouverte à la croissance à tout va alors que d'autres l'interprètent comme une nécessité de décroissance.

Moudenc aurait plutôt du écrire "je veux faire de Toulouse une métropole d’équilibre qui compte parmi les 20 grandes métropoles européennes. Le développement durable sera le principal obstacle à surmonter" ou mieux "je veux faire de Toulouse une ville à taille humaine, chaleureuse, solidaire, agréable et qui réponde aux exigences du développement durable".  

Mise à jour du 28/11 : voir l'article que j'avais écrit à propos des critiques du DD à Toulouse par Alternatives Economiques qui plaçait la ville rose comme mauvais élève en la matière.
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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 22:24
camion.jpgAujourd'hui, dernier week-end de novembre, avait lieu comme chaque année la journée sans achat. Cette journée internationale a pour but d'interpeller les consommateurs à l'approche de Noël et de les faire réfléchir au cours de leur frénésie d'achats.

jsa-002.jpgA Toulouse, cette journée a été célébrée Place de la Trinité par une messe en hommage à la Très Sainte Consommation. Une prêtresse ornée d'une aube aux couleurs de nos marques préférées a entonné des louanges au Grand Capital  tandis que la Croissance Eternelle était acclamée par une communauté de fidèles consommateurs. Il y avait pourtant dans le lot quelques brebis égarées mais elles  ont  pu se confesser de leurs actes ignobles tel aller acheter son pain à pied ou ne pas fréquenter les hypermarchés.  Les fidèles avaient par ailleurs pu exprimer auparavant leur désir de pollution et de possession au cours d'une petite manifestation comme c'est la mode en ce moment. "Du pétrole pour nos bagnoles", "consommer plus, polluer plus", "des 4X4 pour tous" a-t-on pu entendre comme slogans revendicatifs.

jsa-008.jpgLes passants étaient ainsi interpelés avec le sourire. Quelques panneaux explicatifs, des brochures et un grand don leur permettaient d'aller au-delà de l'amusement provoqué par ce simulacre de messe et de discuter avec Chiche et Toulouse Décroissance, organisateurs, autour du goûter.

Ces petits  moments de second degré et de provocation ne sont pourtant guère éloignés de ce que nous servent quotidiennement les médias sur la croissance économique, le "moral des ménages", la consommation, à grand renfort de publicités. Pour ma part il s'agit également d'un écho à mon proposjsa-004.jpg du dernier billet sur les manifestations de la fonction publique au sujet desquelles je faisais part de ma déception de voir le pouvoir d'achat brandi comme revendication, de manière simpliste, égoïste et sans recul. 

Cette action symbolique a donc pour but de susciter la réflexion à l'approche des fêtes. Les cadeaux de Noël sont en effet un grand moment de gâchis, de gaspillage, de pollution, d'achat de gadgets inutiles et souvent jetables. J'espère ainsi que les personnes amusées en assistant à la messe se poseront la question sur l'utilité de l'objet au moment de l'acheter, son impact social et environnemental. Fabriquer soi-même, recycler, créer donnent naissance à des cadeaux plus touchants pour le créateur et le recevant que l'objet acheté dont le seul mérite aura été la composition d'un code de carte bancaire... .
Bien entendu, ami internaute, ce message s'adresse aussi à toi et toute l'année !
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22 novembre 2007 4 22 /11 /novembre /2007 22:47
2ragt.jpgMes vacances sont terminées depuis lundi. Mon voyage au Maroc (photos) a donc pris fin et fut très enrichissant. J'y ai rencontré des gens très intéressants, attachants et captivants, tant dans le groupe de Français avec qui j'ai partagé près de 10 jours, qu'au cours de mon périple, seul, à travers le Maroc et un peu l'Espagne. Le voyage par des moyens de locomotion "lents" (par rapport à l'avion) vaut à lui seul le coup. Les rencontres y sont variées, faciles et multiples, une vision de la vraie vie, pas celle du touriste, nous est offerte, les paysages défilent à vitesse raisonnable et laissent le temps d'admirer et d'observer. Prendre le temps et sentir l'évolution au fil des kilomètres et des étapes n'a rien à voir avec l'avion.
C'est un peu fatiguant, il faut du temps et l'Européen toujours pressé n'en a évidemment pas ("l'homme pressé est déjà mort" nous a dit le guide dès qu'il nous a connus !). Pourtant, au retour j'avais la crève et il y avait la grève, le train espagnol ne desservait pas le terminus prévu et le dernier train pour Toulouse était supprimé. Mais je m'en foutais, cela allait même prolonger mon séjour et puis ce sont dans ces moments-là qu'il se passe des choses et que l'on fait des rencontres sympathiques. Je n'ai même pas ressenti dans les transports publics les "prises d'otage" chères à TF1, RTL  et compagnie. Les usagers étaient calmes et pas ouvertement hostiles et hargneux, à part quelques exceptions.

Je rentrais donc en France en période de grève et contrairement à ce que le titre peut laisser penser, dans le climat anti-grève que distille la plupart des médias,  ce retour en France n'est pas le retour dans un pays de grévistes (voir cette excellente tribune dans Libé), de nantis, de feignants et d'assistés. La remise en cause dans notre pays (et la plupart des pays dits riches) des avancées sociales donc des progrès pour l'Homme (qui résultent de l'amélioration de la productivité), de la solidarité, de l'égalité, l'intérêt général donc les services publics sont les vrais motifs de fond des mouvements actuels. Voilà pourquoi je n'ai pas repris le travail mardi 20 mais me suis porté en grève et suis allé manifester à Toulouse au milieu d'un gros cortège.

Toutefois j'ai été déçu des slogans et pancartes.  On y parlait  beaucoup de pouvoir d'achatecart-salaire.JPG. Je ne manifestais pas pour gagner plus (au passage, le "travailler plus pour gagner plus" se traduit dorénavant sur mon lieu de travail par la possibilité de "racheter" 4 jours de congés) mais bien pour défendre le service public et l'intérêt général. La défense du pouvoir d'achat, que je comprends et qui est une lutte prioritaire pour certaines catégories de personnels, me semble secondaire dans l'évolution actuelle des choses et a tendance à  occulter les vrais problèmes de la fonction publique. La volonté de gagner plus est aussi la traduction de notre mode de vie basée sur la sur-consommation, l'endettement, le matérialisme. Cette revendication me met mal à l'aise.  Il ne faut pas que les grévistes et acteurs des mouvements sociaux adoptent les caractéristiques des anti-grèves : l'individualisme, égoïsme.

Je rentre donc en France motivé et surtout pas fataliste. L'individualisme et le fatalisme (qui en est peut-être la conséquence) sont deux fléaux qui caractérisent notre société et qu'il convient de combattre.

Photos : tous les billets pour 3 jours de voyage de Toulouse à Ouarzazate - le pouvoir d'achat vu sous l'angle des inégalités, pas celles des régimes de retraites mais les vraies, celles qui se creusent (infographie Le Monde)
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10 novembre 2007 6 10 /11 /novembre /2007 01:16
paris-sens-inter1.jpgLa route est un lieu public où se côtoient différents usagers. Misà part les véhicules de secours et de Police, nul n' a priorité sur l'autre. Les cyclistes sont donc en théorie des utilisateurs de la voie publique à part entière, ils y ont des devoirs mais aussi des droits.
Toutefois, les droits spécifiques des cyclistes ne sont pas très nombreux. Les conducteurs de vélo ont, par exemple, "le droit" de se faire doubler à une distance minimum (1m en agglomération et 1,5m en dehors). Ils ont également le droit de rouler à 2 de front, quand il fait jour. L'article R 431-7 du code de la route stipule en effet que "les conducteurs de cycles à deux roues sans remorque ni side-car ne doivent jamais rouler à plus de deux de front sur la chaussée.  Ils doivent se mettre en file simple dès la chute du jour et dans tous les cas où les conditions de la circulation l'exigent, notamment lorsqu'un véhicule voulant les dépasser annonce son approche.
En règle générale je me fais remettre en place lorsque je mets en pratique cette situation. On me reproche, parfois accompagné de quelques insultes, de ne pas respecter le code de la route. 
Je décide donc d'aller jeter un oeil dans les ouvrages d'apprentissage de ce code. Pour cela, il me faut bien entendu aller au rayon des livres sur l'automobile. Je tombe sur l'édition Michelin version 2008. Le constructeur de pneus anticipe pour l'an prochain, mais si la mesure la plus consensuelle du Grenelle, la réduction de 10km/h des vitesses maximum, est adoptée, ilva devoir rééditer !
Bref, je cherche avec difficulté les rubriques traitant des bicyclettes. Il faut aller dans la catégorie "autres usagers".
Voilà ce qui est écrit :"Les 2 roues sont instables et fragiles. Les vélos (...) sont utilisés par des enfants, des adolescents, parfois par des personnes âgées. Ces utilisateurs connaissent parfois mal le code de la route et il faut s'attendre à certains comportements inconscients ou dangereux :
- non-respect des signaux
- non-respect des règles de priorité
- écarts sans avertir, sans contrôler.
Ils ont tendance à se faufiler entre les voitures et à dépasser par la droite."

Je feuillette un peu l'ouvrage,  peut-être y lirai-je de tels commentaires réducteurs sur les automobilistes ou des mises en garde du genre " la voiture pollue la planète, elle est dangereuse pour les piétons et les cyclistes, paralyse lescentres-villes, est à l'origine de 5000 morts par an en France et contribue fortement au réchauffement climatique. Ne l'utilisez qu'en cas de nécessité absolue, lorsque l'utilisation d'un autre mode doux ou collectif n'est pas possible".

Si preuve il fallait, le code de la route a été fait pour les automobiles. Le cycliste est encore perçu comme un être marginal, en marge, un obstacle gênant voire un danger sur la route.  Il est grand temps qu'il soit réellement reconnu et traité comme tel et donc que ses droits soient améliorés, en particulier en ville avec un vrai code de la rue pour que celle-ci lui soit enfin rendue.


En attendant, voici le manifeste des sans-voie "irresponsables" de Vélorution que j'ai signé : 

"
Des centaines de milliers de cyclistes roulent au quotidien dans les rues des villes françaises. Ils et elles le font dans des conditions dangereuses parce que les véhicules motorisés se sont accaparé la rue, avec le soutien des pouvoirs publics et au mépris des usagers de la voirie les plus vulnérables.

Alors oui, pour essayer de devancer la meute motorisée (son bruit, ses odeurs...), il arrive aux cyclistes de passer au rouge, comme le fait n'importe quel piéton ; et alors oui, il leur arrive aussi de prendre un sens interdit, parce qu'il est moins dangereux de croiser une voiture ou une moto que de se faire doubler par elles. Mais, au nom d'un code de la route qui n'a été conçu que pour les véhicules motorisés, l'autorité publique ne trouve rien de mieux que de sanctionner ces cyclistes, au prix fort.

Je déclare que je suis l'un-e de ces cyclistes : légitime, mais illégal-e (du moins en France). Je déclare avoir brûlé un feu, avoir pris un sens interdit. Je déclare que, pour ma sécurité, je continuerai à le faire, dans le respect absolu des piétons et sans gêner les autres usagers, tant que n'aura pas été mis en place le code de la rue que nous réclamons."

 

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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 22:30
Voici venu le temps de prendre des vacances. Je ne suis pas du genre à m'entasser sur la plage en août alors je pose mes congés en novembre.

Je pars donc presque 3 semaines au Maroc pour visiter et faire une petite rando.  Sur cette période,  quelques jours sont consacrés au voyage. 3h pour faire Toulouse - Ouarzazate ? non 3 jours ! La différence se joue, au-delà du temps, au prix sensiblement plus élevé et surtout à  quelques centaines de tonnes de CO2 en moins, ma principale motivation. Train, bateau, train, bus mais pas d'avion.
Ca a été difficile. Le bateau Sète - Tanger ayant été annulé vendredi dernier il a fallu trouver au plus vite une autre solution pour se rendre au Maroc : Algeciras en Espagne par le train puis le bateau pour Tanger. L'agence de voyage Wasteels propose toutes les destinations du monde en avion mais en train, seulement Barcelone en Espagne... Je tiens au passage à souligner sincèrement l'efficacité du service international à la gare SNCF Matabiau à Toulouse. 
Ce périple me donnera au moins l'occasion de voyager réellement et de découvrir des paysages, des gens, des cultures...
Ne nous plaignons pas, rien ne m'oblige à partir si loin en vacances !

En rentrant, les réalités de la vie reprendront : grève et manif' pour la défense des services publics, journée sans achat, actions pour le vélo en ville (hors opération de com' VelôToulouse), débat public sur grand contournement autoroutier, élections... Il sera également temps de reprendre les articles sur ce blog qui fêtera ses 2 ans en décembre. Je n'y ai pas encore abordé les résultats du Grenelle, ni les municipales à Toulouse, ni plein de sujets...Il faut aussi que je vous parle de mon domaine professionnel, le traitement de l'eau, et que je rebondisse sur les infos très intéressantes de Que Choisir. A ce sujet et pour les sceptiques ou les curieux, je vous conseille de lire les calculs complets et leurs explicatifs.

Et puis j'aurai peut-être l'occasion de fêter le cap des 100$ le baril de pétrole (95.08$ au moment où j'écris ces lignes). Je vous propose d'ailleurs un petit jeu de pronostics "le jeu des 100$", indiquez-moi en commentaire cette date !!! Faites vite, ça monte à 95.20 $ à l'instant....

A bientôt
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31 octobre 2007 3 31 /10 /octobre /2007 13:02
Un petit calcul de coin de table en passant...Le conseil des Ministres a eu lieu en Corse. Selon un bilan carbone effectué, il a émis 2000T d'équivalent CO2 ce qui correspond à 544  T éq. carbone (3 Falcons dont 1 vide en secours, 2 Airbus, 15 avions pour la sécurité...).
La planète peut absorber sans conséquences 3 GT éq. C par an soit  500 kg pour chacun des 6 milliards d'Humains. Le Conseil des  Ministres a donc émis  en deux journées ce que 1000 personnes peuvent rejeter en 1 an pour que notre existence soit soutenable.

Sarkozy a exprimé son souhait, pendant ce Conseil, que les vols low-cost aient ce développent en Corse. Il avait également dit lors de son discours de clôture du Grenelle "comment devenir un exemple si on n'est pas capable de s'appliquer à soi les règles que  l'on voudrait  voir  retenues par les autres".

Pour sauver la face, Borloo a demandé à Nathalie Kociusko Morizet de jouer les potiches en venant en ferry, elle a refusé.  Le Conseil des Ministres pourrait à l'avenir être délocalisé dans l'Outre-Mer.

Toutefois, il faut souligner l'happy end de cette mascarade. Les 2000 T de CO2 seront compensées dans un projet d'hydroélectricité au Mexique (et pourquoi pas une centrale nucléaire en Iran ?).  Ouf, on a failli avoir chaud, la planète est sauvée, le carbone est compensé !
_bug_fck
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30 octobre 2007 2 30 /10 /octobre /2007 23:12
lot2.jpegL'article de lundi traitait du pic pétrolier et de la fin du pétrole... abondant et bon marché.

Le pétrole est une énergie facile à transporter, à stocker, très énergétique, jusqu'à présent facile à extraire. Son utilisation remonte aux années 1850 et sonnera le début du développement d'une nouvelle économie industrielle puis de l'agriculture intensive. Les 30 glorieuses, dès le lendemain de la seconde guerre mondiale, marquent le grand boom de la croissance économique qui s'appuie complètement sur un pétrole jaillissant à de nombreux endroits et pour peu d'argent. Les chocs pétroliers de 73 et 79 viendront ralentir sa production et donner un coup de frein aux économies mondiales avant qu'elles repartent de plus belle dès les années 90 et la mondialisation libérale, permise toujours grâce .... à l'or noir !!

Notre modèle de société s'est donc développé autour de ce liquide magique et nous en sommes devenus complètement dépendants. Presque tous les secteurs économiques en sont tributaires et en particulier celui des transports. Plus de 80% des marchandises sont transportées par la route en France, la voiture individuelle permet la mobilité des voyageurs à plus de 60% (80% à l'échelle locale comme l'agglomération toulousaine). A proximité des villes, les lotissements pavillonnaires fleurissent, toujours plus éloignés des lieux de travail, de loisirs et d'achat (de biens fabriqués à l'autre bout du monde).  Les voyages ne sont jamais assez loin et partir une semaine sur l'île Maurice est devenu normal.

Ceci est tellement vrai que le pétrole a la particularité de ne pas répondre au principe de l'offre et de la demande comme n'importe quel autre bien. Quand le prix du kg de fraises monte, les consommateurs en achètent moins mais quand le prix du litre d'essence augmente, les automobilistes en achètent toujours autant. Son prix devra monter énormément pour que les habitudes changent.
Ce modèle de société basée sur le gâchis énergétique et sur le principe que l'or noir coule à flot pour longtemps a-t-il un avenir ? "Le mode de vie des Américains n'est pas négociable" disait bien le père Bush.

Dans le même temps, un des soucis principaux de l'humanité est le réchauffement climatique. Celui-ci est anthropique (sauf pour Allègre) et en particulier dû à l'utilisation massive des énergies fossiles. Nous relargons massivement et à la vitesse V le carbone des végétaux stockés depuis des millions d'années . L'ère du pétrole aura duré environ 150 ans soit pour l'instant 0.1% de l'histoire d'homo sapiens sapiens.

geant.jpegFinalement cette fin du pétrole peut être une chance. Elle va permettre, sans doute bien trop tardivement, une nette diminution des émissions de CO2 et par la même occasion permettre une réorganisation plus saine de la société.
En effet la croissance économique repose sur le pétrole. La raréfaction et la chèreté de ce dernier entraîne de fait une récession économique durable qui oblige à trouver un fonctionnement différent. Finis l'abondance, le gâchis, les fraises chinoises sur nos tables, finie la mondialisation libérale créatrice d'inégalités. A ce sujet je me souviens d'Yves Cochet venu faire une conférence sur la question à l'INSA Toulouse et expliquant avec provocation et non sans un certain plaisir aux futurs ingénieurs qu'Airbus serait réduit à pas grand chose dans 10 ou 15 ans.
L'économie pourrait donc se relocaliser, les modèles de société devenir plus humaims ou du moins à taille humaine avec plus de solidarité, de liens sociaux. Plus de liens moins de biens en somme. On me rétorquera que c'est la défnition de la décroissance... je confirme !

Cette description quelque peu idyllique de l'après pétrole, décrite également par le très bon Atlas environnement du Monde Diplomatique, sera en revanche certainement précédée d'une ère de la fin du pétrole pas cher ( de l'énergie et des matières premières d'une manière générale) synonyme de conflits  très durs, de guerres, de famines afin de s'accaparer les dernières réserves. Sortir  de la dépendance du pétrole est aussi une période difficile pour l'économie , les entreprises, les particuliers. Si le prix monte trop brutalement, ils seront désemparés. C'est pourquoi la taxe carbone et en particulier sur les produits pétroliers est une solution pour faire monter le prix de manière artificielle et progressive et permettre à l'économie de s'habituer et trouver des solutions de substitution. Jean-Marc Jancovici en est un chaud partisan comme il l'explique ici. Le Grenelle semble l'avoir adoptée.
Bref, si l'espèce humaine se relève de cette période et si elle survit au réchauffement climatique et à la dégradation de l'environnement, l'optimisme est permis.

Pour illustrer ces propos, je l'accorde assez simplifiés, je vous conseille quelques documentaires. Le premier, "The end of suburbia", qui pourrait se traduire par "la fin des grandes banlieues", explique en quoi le "rêve américain" est voué à l'échec à cause de la crise pétrolière qui se dessine (quelques pistes pour le voir sur le forum d'Oléocène).

Le second ci-dessous "Oil smoke and mirror" (pétrole et écran de fumée) tente de décortiquer la géopolitique mondiale autour du pétrole et son rapport avec le peut-être vrai-faux 11 septembre 2001 (hypothèse controversée mais argumentée dont les témoignages de ministres allemands et britanniques) .

Enfin, un petit extrait du documentaire "A crude awakening, the oil crash" (un réveil brutal, le crash pétrolier) qui retrace la brève épopée de l'or noir...


Photos : banlieue toulousaine : ses lotissements, ses hypermarchés
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Freemen est un réseau de blogs, dont les auteurs sont convaincus que 1) le changement climatique est un problème majeur, pas uniquement écologique, mais aussi politique et économique 2) s'attaquer sérieusement à ce problème implique une remise à plat de nos modèles économiques et, particulièrement, de la notion de «croissance». Au delà, comme le nom “Freemen“ l’indique, chacun pense, écrit ce qu’il veut sur son blog. L’ensemble de ces contenus doit petit à petit former une nouvelle «chaîne», un nouveau «journal», chacun parlant de politique, mais aussi, d’art, de ciné, de tout.

146 Freemen au 02/12/2007


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