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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 19:34

Le mot crise est le mot incontournable du moment. C'est pourquoi je l'ai inséré dans le titre de ce post. On le voit fleurir sur les publicités. Là une discothèque qui propose de s'amuser  pour oublier la crise, ici un promoteur immobilier qui évoque des prix imbattables grâce à la crise. La crise ferait donc vendre ? Un comble. En tout cas l'autre matin, France Inter relevait que la fréquentation des cinémas était excellente, sans doute un effet de la crise pour s'évader... ou alors vendredi de souligner que la vente des écrans plats s'est étonnamment maintenue après les fêtes. La raison de la radio du service public ? Avec la crise on reste chez soi, on limite ses sorties et puis une fois amortie (NDLR comment amortir une télé ?), c'est une activité quasi gratuite.

Après l'argument commercial, le prétexte. Ce n'est que mon sentiment personnel, mais un petit plan social en ces temps de crise passe bien mieux. Quant aux gels d'embauche dans des secteurs peu touchés comme l'exploitation de services d'eau et d'assainissement... je suis sceptique (sans mauvais jeu de mot...).

Et puis la crise qu'est-ce que ça veut dire ?. Si c'est, comme je l'ai entendu à la radio également, cette mère et sa fille qui vivent avec 2000 €/mois et sont obligées de faire des crédits à la consommation ou travailler le dimanche, il y a une grosse erreur. Cela s'appelle les victimes de la société de consommation. Ce ne sont pas ces gens qui sont touchés, pas ceux de la 1° ou de la 2° tranche des impôts, non plus. Ce sont les vraiment pauvres, ceux qui vont aux Restos du Coeur. Les repas servis explosent depuis 2 ans, des mères sans emploi, des retraités, des travailleurs précaires, des "SDF".  Ce sont eux les vraies victimes de la crise et pourtant on préfère évoquer les "classes moyennes" dont le pouvoir d'achat n'a pas tellement baissé. Le fossé se creuse inéluctablement entre riches et pauvres, tant au niveau de l'emploi que des services publics, fossé qui pourrait devenir abîme avec les problèmes énergétiques et écologiques qui pointent le bout de leur nez. C'est cet écart le problème.

Comme s'égosillent à le dire les écologistes, certains rares politiques et certains très rares économistes, notre modèle capitaliste fondé sur la croissance est dans une impasse. A la fois sur un plan écologique, on ne pourra pas aller au delà de ce que la terre et le soleil nous offrent, mais aussi sur un plan social. Cette idée que demain sera meilleur et que les dettes d'aujourd'hui seront les profits de demain est une idée que beaucoup prennent pour une loi universelle et perpétuelle. Thierry Fayret élu à Brest, a commis une chronique très claire et instructive sur Le Monde et il précise "nos modèles économiques revendiquent une justice sociale fondée sur l'idée que la croissance des uns, aussi démesurée soit-elle, finie par profiter aux autres."

Ce modèle productiviste, basé sur le toujours plus, est agonisant. Il faut penser après, "il faut décoloniser notre imaginaire" comme dirait Latouche. Même la "croissance verte" doit être prise avec des pincettes. Soyons clairs, la génération pub - hypermarché - bagnole doit regarder son "bonheur" derrière elle, elle est dans une impasse c'est certain, mais il s'agit de ne pas oublier ce qui fonde une société : la solidarité, le redistribution et la justice sociale . Hervé Kempf (dont il me tarde de lire le nouveau livre, bientôt mon anniversaire ;-)) s'en émeut lui aussi dans Le Monde à travers un excellent papier .

Cette réflexion doit être tellement évidente pour un dirigeant élu en 2007 par  18 983 138 Français. Et il a dû y penser puisqu'il a confié à Stiglitz une commission sur la mesure de la performance économique et du progrès social mais dont les travaux sont particulièrement peu médiatisés. Conclusions définitives au printemps, en espérant que la crise n'ait pas brouillé les cartes... alors qu'elle devrait les clarifier. Rappelons également que cette commission succédait à son antithèse, celle de Jacques Attali sur la "libération de la croissance" qui apparemment n'a pas porté ses fruits...
Pourtant, lui comme ses acolytes européens essaient de sauver les meubles sur du court terme. Produire, toujours plus pour toujours moins cher, pour relancer les sacro-saints 3% minimum d'augmentation du PIB (lire à ce sujet le papier de Jancovici, en attendant là aussi de lire son dernier bouquin...).

Le Grenelle ? Il ne fait pas le poids face à la crise et pourtant il est en pleine discussion. L'écologie est oubliée, elle qui ne devait plus être considérée comme un problème qu'on traite quand le reste est résolu.
Il n'y a qu'à lire les papiers sur les plans de relance : Allemagne où l'industrie automobile règne en maître, Angleterre ou les 80% de réduction de CO2 sont bien loin, Espagne qui se contente de favoriser l'automobile innovante. A ce propos je ne peux m'empêcher de retranscrire la réponse du président de Renault Espagne "Le gouvernement veut résoudre les problèmes avec des solutions à long terme. Or nous ne pouvons pas tout baser sur la voiture électrique. Elle ne peut être qu'une solution alternative à partir de 2011. Dans l'immédiat, il faut sauver ce qui existe en relançant la demande."

Et notre plan de relance, que vaut-il ? Du béton, des autoroutes, des réacteurs nucléaires au grand mépris des promesses écologiques... Lisez plutôt cette chronique d'Hervé Kempf sur les ouistitis...

Si seulement cette crise pouvait servir de leçon et de détonateur à la construction d'une nouvelle société mais je crains que ce ne soit pas le cas. Les croissantistes nous le disent si bien : "quand on est à vélo et qu'on s'arrête, on tombe".  Tout cycliste sait bien qu'il suffit de poser pied à terre pour ne pas tomber et de changer de direction pour continuer...

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17 décembre 2007 1 17 /12 /décembre /2007 23:13

Offrir un cadeau pour Noël devrait être synonyme de plaisir mais c'est de nos jours plus lié au stress du manque d'idée et de temps et aux bouchons près des temples de la consommation. Le désarmement de la course aux cadeaux les plus nombreux, les plus gros, les plus chers, les plus voyants, les plus inutiles et les plus polluants est désormais engagé grâce au "certificat d'exemption de cadeau" de nos amis Canadiens. Téléchargez-le (cliquez dessus) et imprimez-le puis distribuez-le à vos proches ! Pour ma part, je crains qu'il ne soit pas respecté  ;-)

cadeau.JPG

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24 novembre 2007 6 24 /11 /novembre /2007 22:24
camion.jpgAujourd'hui, dernier week-end de novembre, avait lieu comme chaque année la journée sans achat. Cette journée internationale a pour but d'interpeller les consommateurs à l'approche de Noël et de les faire réfléchir au cours de leur frénésie d'achats.

jsa-002.jpgA Toulouse, cette journée a été célébrée Place de la Trinité par une messe en hommage à la Très Sainte Consommation. Une prêtresse ornée d'une aube aux couleurs de nos marques préférées a entonné des louanges au Grand Capital  tandis que la Croissance Eternelle était acclamée par une communauté de fidèles consommateurs. Il y avait pourtant dans le lot quelques brebis égarées mais elles  ont  pu se confesser de leurs actes ignobles tel aller acheter son pain à pied ou ne pas fréquenter les hypermarchés.  Les fidèles avaient par ailleurs pu exprimer auparavant leur désir de pollution et de possession au cours d'une petite manifestation comme c'est la mode en ce moment. "Du pétrole pour nos bagnoles", "consommer plus, polluer plus", "des 4X4 pour tous" a-t-on pu entendre comme slogans revendicatifs.

jsa-008.jpgLes passants étaient ainsi interpelés avec le sourire. Quelques panneaux explicatifs, des brochures et un grand don leur permettaient d'aller au-delà de l'amusement provoqué par ce simulacre de messe et de discuter avec Chiche et Toulouse Décroissance, organisateurs, autour du goûter.

Ces petits  moments de second degré et de provocation ne sont pourtant guère éloignés de ce que nous servent quotidiennement les médias sur la croissance économique, le "moral des ménages", la consommation, à grand renfort de publicités. Pour ma part il s'agit également d'un écho à mon proposjsa-004.jpg du dernier billet sur les manifestations de la fonction publique au sujet desquelles je faisais part de ma déception de voir le pouvoir d'achat brandi comme revendication, de manière simpliste, égoïste et sans recul. 

Cette action symbolique a donc pour but de susciter la réflexion à l'approche des fêtes. Les cadeaux de Noël sont en effet un grand moment de gâchis, de gaspillage, de pollution, d'achat de gadgets inutiles et souvent jetables. J'espère ainsi que les personnes amusées en assistant à la messe se poseront la question sur l'utilité de l'objet au moment de l'acheter, son impact social et environnemental. Fabriquer soi-même, recycler, créer donnent naissance à des cadeaux plus touchants pour le créateur et le recevant que l'objet acheté dont le seul mérite aura été la composition d'un code de carte bancaire... .
Bien entendu, ami internaute, ce message s'adresse aussi à toi et toute l'année !
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19 octobre 2007 5 19 /10 /octobre /2007 22:40

10-06pds1.jpgVu chez So-Ann, un petit test en 10 questions QCM qui permet de déterminer simplement votre conception de l'avenir du développement.

Vous saurez donc si vous êtes :

- Néo-libéral(e) : "le monde est en marche permanente vers le progrès et grâce aux continuelles innovations de la science, la vie se fait chaque jour plus douce. (...)  il n’y a qu’une recette : plus nous consommons, plus nous produisons, mieux nous nous portons car la croissance est ainsi assurée. (...) Quant aux problèmes environnementaux, évidemment, tu y penses mais tu es sûr que les nouvelles technologies trouveront la solution à temps !"

- Institutionaliste : "le monde ne va pas si mal si on régule un peu tout ça : la mondialisation des marchés assure la croissance et permettra peu à peu aux pays du Sud de s’en sortir. (...). L’État et les services publics doivent être au centre du système. (...) Tu es conscient(e) cependant que nos modes de vie détériorent l’environnement mais la mise en place de règles adoptées par tous, comme les « permis de polluer » du protocole de Kyoto, devrait permettre de limiter la casse."

- Développement durable : "notre train de vie actuel n’est pas viable : notre planète ne tiendra pas longtemps si on continue ainsi, avec notre empreinte écologique d’Européen moyen... Tu aspires donc à un développement harmonieux où croissance économique se concilie avec protection de l’environnement et justice sociale. (...). Tu achètes le plus possible équitable, bio et local. Tu penses que des règles de vie collectives décidées ensemble permettront de faire une place à chacun et de mettre fin aux conflits.

- Décroissant(e) : tu remets en question le sacro-saint dogme de la croissance. Pour toi, elle n’est pas du tout garante de l'augmentation du bien-être social mais te semble au contraire le principal facteur de destruction de l’environnement social et naturel. Ta proposition est de réduire drastiquement la consommation et d’adopter la « simplicité volontaire »(...). Tu veux aussi te libérer du portable, de la télé, de l’avion et de la voiture, gagner moins d’argent pour avoir plus de temps pour ton développement personnel et social.

Inutile de vous dire où je me situe... A vous de jouer !

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12 octobre 2007 5 12 /10 /octobre /2007 23:01
10-06pds1.jpgAl Gore prix Nobel de la paix. J'ai été surpris en lisant cela vendredi en fin de matinée. Le prestigieux prix a été attribué, il est vrai, conjointement aux scientifiques du GIEC mais c'est bien Al Gore qui retient l'attention. Tout le monde saluera à l'unanimité ce professionnel de la com' qui a su éveiller les consciences à la cause de l'écologie.

Celui qui possède des 4X4 hybrides Mercury dans ses garages et une piscine chauffée à l'énergie solaire (Time repris par Le Monde 2 du 7/7/07) ne prône aucun changement radical mais accrédite un modèle capitaliste basé sur la croissance. Lui qui ne souhaite sûrement pas négocier le mode de vie des occidentaux pour paraphraser un certain Bush sénior, n'a en fait pas vraiment dit  "la vérité qui dérange" dans son film. Changer les ampoules, éteindre le robinet en se lavant les dents ou acheter des voitures hybrides ne va pas vraiment répondre aux enjeux. L'ex-vice-président joue plutôt dans la catégorie super-lourd de l'écotartuferie comme le dit le journal La Décroissance.

On me dira que je suis trop radical, trop exigeant mais cette écologie peut s'avérer contre-productive en prônant le toujours plus, malgré un coup de peinture verte.  Toutefois, mon petit côté pragmatique reconnaît que cette distinction d'Al Gore et du GIEC revêt une importance particulière aux yeux de la communauté internationale. Ce Nobel lui  envoie  un nouveau signal fort sur l'urgence écologique, si tant  est que certains n'aient pas encore compris, et maintient la pression à l'approche de la conférence de Bali en décembre prochain qui va discuter de l'après Kyoto. Le rapprochement paix - réchauffement climatique donne une tournure plus importante et plus grave encore à l'enjeu. C'est également un signe à destination de Bush qui n'est même pas encore au niveau d'écologie des 4X4 hybrides d'Al Gore. La com', les conférences, sommets, concerts doivent maintenant laisser la place à des vrais changements.

Le Grenelle se dégongle

Transition toute trouvée pour parler du Grenelle de l'environnement. Un "canevas de discussions"  a été adressé aux participants de la part du MEDAD afin de cadrer les réunions finales, resserrer les champs de négociation et établir le calendrier. D'après ce qu'en a dit Libé jeudi, des mesures phares comme l'éco-pastille (taxe à l'achat d'un véhicule selon son impact polluant) ou la taxe carbone jugée trop complexe voire même la mesure ultra simple et gratuite de baisse des limitations des vitesses maximum sur les routes seraient gentiment repoussées ou seulement "étudiées". De même les objectifs de réduction des pesticides ne sont pas chiffrés, l'approche des municipales ne devant pas trop effrayer les automobilistes, agriculteurs, contribuables...
Le syndicat SNE-FSU, lors de son entrevue avec le cabinet du ministre, relevait quelques phrases trahissant l'état d'esprit gouvernemental : « on a le devoir de développer la France, de créer des emplois, de préserver la compétitivité des entreprises (EADS, …) », « faire que la production soit propre, mais avec prudence, sans coup de massue fiscal pour les entreprises », « s'il y a création de taxes écologiques, elles doivent être compensées par des mesures fiscales ou d’allègement de charges ». On sent une certaine timidité et une crainte réelle de plomber la croissance qui reste la priorité des priorités. Il semble que la patate chaude soit plutôt donnée aux consommateurs et individus et aux comportements individuels...

10-06pds1.jpgHeureusement une phrase a été largement citée par les médias et elle annonce peut-être un tournant : "le paradigme actuel, fondé sur la priorité accordée aux infrastructures routières et autoroutières doit être abandonné au profit d'une logique de développement intégré, dans laquelle la route et l'avion deviennent des solutions de dernier recours". Voilà qui est de bonne augure en plein débat public sur le grand contournement routier autoroutier de Toulouse !!

Attali et Allègre, l'autre Grenelle

On doute tout de même de la motivation profonde de Sarkozy de se jeter réellement dans le combat écologique. Pourtant le sympathique Borloo nous gratifie régulièrement de discours volontaristes. Il a par exemple annoncé à la volée récemment un objectif de 100% de bon état écologique des masses d'eau françaises en 2015 alors que l'objectif de 50% était jusqu'à présent la base de travail pour se mettre en accord avec une directive européenne. Cet effet d'annonce a été revu par la suite à 66%, ce qui se chiffre tout de même en plusieurs dizaines de milliards d'euros, soit un constat de quasi-impossibilité (voir cet article de Marc Laimé sur Eaux glacées).
La com' voilà ce en quoi notre ministre brille avant tout, "un des avocats d'affaires les mieux payés au monde dans les années 80 selon le magazine Forbes et spécialiste des opérations juteuses de rachats d'entreprises, défenseur de Bernard Tapie, il se fait lui-même conseiller pour la gestion de son image par une agence de communication" et a la "fâcheuse habitude de trier les journalistes invités à ses briefings lui valant les remontrances de l'association des journalistes de l'information sociale (AJIS)" selon le même journal de la Décroissance. Il communique tellement bien que le mensuel rapporte que l'ex-député européen déclarait dans l'hebdomadaire d'extrême droite Minute il y a une dizaine d'années avoir "des rapports corrects avec les gens du FN de (sa) région" et ne serait "pas contre" des alliances avec le leader frontiste.

Non, les vraies volontés du gouvernement Sarkozy se trouvent peut-être du côté de l'ex-socialiste Attali qui, aux commandes de la commission sur la libération de la croissance, veut une libéralisation absolue de la grande distribution , celle-là même qui encourage une agriculture intensive et polluante en imposant sa loi, celle-là qui se repose sur le tout bagnole et la surconsommation à grands coups de pub. Attali prône également le retrait du principe de précaution de la constitution, ce principe qui est le début d'une nouvelle façon de penser le progrès technique  : on réfléchit, on mesure, on évalue  l'intérêt commun d'une découverte, puis on décide d'autoriser ou non sa diffusion. Attali veut de la croissance pure et dure et donc lâcher les freins écologiques et préfère la solution :  on innove aveuglement, on construit et si ça pose problème par la suite et bien on répare, on soigne et légifère. Il faut dire que la dépollution, la maladie, les accidents sont créateurs de PIB !! La secrétaire d'état NKM a qualifié cette mesure de "réactionnaire".

Attali fait la paire avec Allègre, l'anti-principe de précaution par excellence. Ces deux pourraient conduire un Grenelle de la croissance aux antipodes de celui de l'environnement ! Il est d'ailleurs élogieux pour Al Gore qu'Allègre,autre ex-socialiste, dénonce "le nombre de conneries qui sont racontées dans le film !" affirmant que "c'est de la politique, c'est pour intervenir dans la politique américaine, c'est scandaleux !". 

Photos : le Mercury Mariner d'AlGore (mercuryvehicles.com) - Borloo et Al Gore, les rois de la com' (newteon.com)
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 23:14
pub-bmw-002.jpgCe matin, alors que je serpentais entre la multitude de bagnoles pour aller travailler, je voyais une pub qui m'interpellait. Vous la trouverez ci-contre. BMW, symbole de la voiture surmotorisée, puissante, m-as-tu-vu, se lance dans l'argument écologique, le business vert comme dirait le vert Yves Cochet. J'étais étonné de la consommation affichée , 4.9L/100km, et des rejets de CO2, 134 g/km alors qu'avec les Clio de mon travail j'atteins difficilement les 4.7L/100km en roulant à 115 km/h sur autoroute et en conduisant hyper souple. Bref ,BMW a franchi un cap technologique car la 320d berline était jusqu'à présent à 5.7L/100km pour 153 g de CO2/km selon l'Ademe. Je pense plutôt que les chiffres constructeurs sont sous-estimés et pas vraiment obtenus en conditions réelles. Si l'on est au-dessus de ce que l'Europe fixe comme objectif en 2012 (120g) il est tout de même à souligner la mise en avant des chiffres de conso et de rejets en CO2 dans une publicité.

En revanche, le slogan me choquait : "le plaisir est une énergie renouvelable". Le plaisir égoïste de conduire sa voiture dans les pays occidentaux est justement non renouvelable et insoutenable. La 320d fonctionne à une énergie fossile non renouvelable et ce plaisir ne peut être offert à 6 milliards d'habitants, la terre ne le permet pas sur le plan de ses ressources et ne peut encaisser les nuisances occasionnées.
Ce slogan illustre aussi l'effet rebond : la voiture consomme moins, pollue moins, je peux donc l'utiliser plus, elle me coûte moins cher au kilomètre et je n'ai plus de scrupule par rapport à l'environnement. Bientôt on préservera la planète en roulant en voiture, aberration sémantique que l'on retrouve dans ce supplément pub hallucinant du Monde 2 en juillet dernier que p'TIBOnome commente sur son blog. Les panneaux lumineux sur la rocade toulousaine vont d'ailleurs dans ce sens "je protège la planète, je roule à 80/90 km/h".

Note aux futurs acheteurs : si la potentielle éco-taxe du Grenelle sera neutre à 131 g de CO2/km, vous devrez en revanche rouler 10 km/h moins vite en agglomération. Les 177 ch ne seront pas d'une grande utilité.

Marre que le culte de la voiture soit toujours aussi prépondérant et marre que l'argument écologique soit utilisé pour des véhicules pas spécialement économes. De plus, mon ras-le bol s'est transformé en tristesse et en exaspération mardi en allant au concert des Ogres de Barback et de l'Air de Rien en soutien aux faucheurs volontaires assignés en justice. Il avait lieu au tout nouveau Bikini, salle rock de Toulouse. Pas de parking à vélos. Enorme déception pour un lieu proche des quartiers étudiants et très facile d'accès au bord du canal du Midi...

Bon allez, je me calme et je m'en retourne à mon vélo sur lequel le plaisir est une énergie réellement renouvelable.
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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 22:13

prix3.jpgLe Pen avait raison, on nous a bernés avec le trou de la couche d'ozone. On ne va pas se faire avoir une seconde fois avec le réchauffement climatique !!! J'en veux pour preuve le temps de ce week-end, c'est la nouvelle ère glaciaire !!!
Allègre n'a peut-être pas complètement tort quand il dit que c'est dangereux de remettre en cause la croissance économique pour prévenir un réchauffement hypothétiquement d'origine anthropique car le génie humain résoudra les problèmes, si problèmes il y a. C'est aussi la position des Etats-Unis qui refusent de s'engager dans une déclaration engagée en matière environnementale pour le prochain G8. Voilà donc ce que déclare (vu dans Libé) le négociateur américain Harlan Watson "les objectifs et un calendrier ne sont pas importants, pas plus qu'une limitation globale sur les émissions. Par contre, il est important de ne pas compromettre la croissance économique [ américaine]".

Ainsi donc la croissance économique serait antagoniste avec la décroissance de la pollution. Rien de bien nouveau à priori. Dans l'article devinette que je publiais hier il était question de pollution émise par unité de PIB en hausse ou au mieux constante en 2006 soit un découplage inexistant entre carbone émis et point de PIB : "tout aussi inquiétant est le constat que les pays occidentaux ne parviennent pas, désormais, à émettre moins de carbone par unité de produit intérieur brut" écrivait le Monde à ce sujet. Pourtant on nous parle d'une "autre croissance", faite de service, de projets écologiques... Cette autre croissance, vantée par les écologistes politiquement corrects, est une espèce de plan B de l'économie de croissance durable (il faut mettre durable à tout bout de champ, c'est tendance) car avec moins de 2 ou 3% d'augmentation du PIB, point de salut.

Juste quelques chiffres pour se rendre compte de cette croissance. A 2% d'augmentation annuelle du PIB, la croissance cumulée en 2050 ans représente 230% . A 3% on arrive à 346%. La croissance mondiale est aujourd'hui de l'ordre de 5% ce qui fait en 2050 une croissance cumulée de 776% par rapport à cette année.
Prenons 2.5%, chiffre bas mais réaliste pour la France. Une base 100 de PIB en 2007 donnerait donc 282 en 2050. Dans le même temps le facteur 4, qui est la décroissance de 75% d'ici 2050 des rejets de CO2 voulu par notre pays, représente 25 dans 47 ans (base100 cette année). D'un côté on a donc 282 de PIB et de l'autre 25 de CO2... le résultat de l'équation est une diminution de CO2 par unité de PIB de 5.6% annuelle !!! Voilà ce qui me fait dire que croissance économique ne va pas de paire avec décroissance viable de la pollution et de notre empreinte écologique. Une croissance infinie sur une terre aux ressources finies est-elle possible ?

Au risque de me répéter, et je sais que je choque bon nombre d'écologistes, les Verts hors Cochet entre autres, je suis persuadé que la décroissance s'impose à nous, pays riches. De toute façon avoir un comportement réellement écolo c'est inévitablement décroître, consommer moins, "moins de biens plus de liens" comme dit Latouche, tous les écologistes en conviendront c'est une quête de tous les jours. Voilà aussi pourquoi le développement durable représente pour moi un oxymore c'est-à-dire une contradiction. Le développement ne me semble pas durable. Voilà aussi pourquoi j'ai préféré vendre ma voiture et vivre sans plutôt qu'en acheter une "propre" (le mot fait rire pour une bagnole) et sans doute durable. Je suis un mauvais citoyen de la croissance car je participe à la morosité de l'industrie automobile (ses employés ne pourront pas travailler plus comme leur a proposé notre président Sarkozy) mais j'ai l'impression de retrouver la liberté, celle-là même qui est promise avec une voiture !!

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 09:08

Envoyé par un collègue, cherchez l'erreur (certains appellent ça le développement durable !) :

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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 20:55
Hier je parlais de l'incohérence entre un article du Monde et la publicité qui illustrait l'article : la promotion de centrales au charbon dans un papier qui dénonce l'impact des hommes sur le réchauffement climatique. Cela illustre mes craintes que les "réalités économiques " soient toujours plus fortes que les nécessités écologiques. Je suis de plus en plus persuadé qu'une croissance économique, même "verte" est impossible. Le principe de la croissance est le toujours plus, la consommation et c'est fondamentalement en contradiction avec la nécessité de réduction de notre empreinte écologique, nous pays du Nord, ne serait-ce que parce que les ressources planétaires sont limitées. Bien entendu le progrès technique améliorera le rapport pollution/PIB mais pas au point d'arriver au facteur 4, indispensable pour que notre mode de vie soit soutenable pour la terre. En effet, pour le CO2, la terre peut en absorber 11 G T/ an, le rejet de chaque être humain doit donc être de 1.7 T (en incluant l'industrie, l'agriculture...) soit 4 fois moins que ce que nous rejetons actuellement en France (6.2T/hab) et 12 fois moins qu'un Américain (20.1T/hab). En 2050 l'ONU prévoit 9 milliards d'individus, cela ramène les rejets individuels à 1.2 T/an, soit 9000 km (à 130g/km, voir plus bas...) en voiture et rien d'autre !

Un autre exemple récent m'a fait penser que la situation actuelle est loin de changer. Il s'agit de la déclaration d'Anne Bernard Gely, représentante du Syndicat de l'Industrie Cimentière qui s'offusquait que les quotas alloués à ce secteur aient été légèrement abaissés pour le prochain plan dans la cadre de  de Kyoto "les délocalisations auxquelles nous pourrions être contraints ne sont pas un gain pour l'environnement puisque le transport pour importer les matières génère un surcroit notable d'émissions". Cet aveu est consternant. De manière primaire il s'agit de chantage à la délocalisation et à l'emploi (même si les cimentiers ont déjà largement ouvert des usines dans les pays du Sud).  Mais le ciment a ça de particulier qu'il émet du CO2 principalement par la réaction de décarbonatation du calcaire. La délocalisation ne va donc pas émettre énormément de CO2 de plus qu'actuellement du fait d'usines moins à la pointe sur le plan environnemental. Ce que dénonce Mme Gély c'est qu'en abaissant les quotas, la France et donc l'Europe obligent les cimentiers à produire moins de ciment. Inévitablement, décroissance des émissions de CO2 est quasiment synonyme de décroissance économique dans le cas présent.

Autre exemple plus récent, l'Europe a cédé face à l'Allemagne dans l'exigence de normes de rejets de CO2 pour les automobiles à horizon 2012. Rappelons tout de même que confiance avait été faite aux constructeurs qui s'étaient engagés à réduire les performances de leurs produits (140g de CO2 en 2008 alors qu'en 1995 la moyenne était de 185g). Le mythe du changement vertueux  et volontaire n'ayant pas fait ses preuves, le rejet moyen actuel est de 162g. L'Europe a donc été contrainte de légiférer. Elle souhaitait imposer 120g en 2012. L'Allemagne, emmenée par Angela Merkel, VRP des lobbies BMW, Porsche, Audi, Mercedes... a obtenu que ce taux soit remonté à 130g, les 10g d'écart étant à la charge des équipementiers. Le ministre de l'économie plaidait "je crains que l'industrie automobile ait raison lorsqu'elle dit que l'objectif voulu par Bruxelles coûterait des milliers et des milliers d'emplois en Allemagne".


Encore une fois le spectre du chômage justifie beaucoup de choses alors que je ne suis pas sûr que ces entreprises aient beaucoup de scrupule à réaliser un plan social pour satisfaire leurs actionnaires.  L'Allemagne, pays réputé en pointe pour le renouvelable, possède des autoroutes sans limitation de vitesse car c'est la vitrine de la performance automobile... Démonstration est faite que les "réalités économiques" vont contre l'écologie.

Soyons sérieux, protéger quelques bastions de l'industrie automobile est de l'inconscience pure, les chiffres au niveau mondial doivent nous ramener à l'évidence et nous ouvrir les yeux :

En France il a 34 millions de voitures pour 64 millions d'habitants (53 voitures pour 100 habitants)

Aux USA, 225 millions de voitures pour 300 millions de personnes (75 voitures / 100 hab.)

En Chine, 25 millions de voitures pour 1.3 milliards d'habitants (1.9 voitures /100 hab.). Avec la densité de voitures de la France, la Chine compterait 7millions d'autos (soit presque le nombre actuel sur terre) et la densité des USA 975 millions de voitures...

Dans le monde, 6.6 milliards de personnes pour 800 millions de voitures (12 voitures/100 hab.). Avec la densité de la France, 3.5 milliards de voitures et celle des USA, 5 milliards. Si l'on imagine 9 milliards d'individus en 2050 cela représente 6.75 milliards de voitures.

Soutenable ? Tout le monde sera d'accord pour dire que non, alors à quoi rime ce discours allemand de protection de l'industrie automobile ? Notre logique actuelle de développement durable, donc de croissance durable, c'est pourtant bien de s'orienter vers ces milliards de voitures (à 120 ou 130 gCO2/km...)

Les candidats à la présidentielle nous expliquent presque tous que croissance peut se concilier avec écologie, ils appellent cela la croissance verte, développement durable, la croissance durable, le PIB vert.... D'ailleurs nous avons réduit en France nos émissions de CO2 de 1.8% depuis 1990 tout en augmentant notre PIB. C'est sans préciser qu'une bonne partie de notre industrie lourde a été délocalisée en Chine, la grande usine des pays riches. Notre pollution a donc elle aussi été délocalisée...

Presque tous les partis se reposent sur le productivisme et l'augmentation du PIB comme précepte pour lutter contre le chômage. Pourtant les inégalités se creusent (Nord-Sud, Nord-Nord) et si le chômage recule c'est au profit de la précarité. La croissance, libérale ou socialiste, semble avoir fait son temps. Finalement elle ne date que du 18°siècle et pourrait bien n'être qu'un tout petit épisode de l'histoire de l'humanité.

La décroissance fait de plus en plus parler d'elle. J'admets qu'elle est utopique et est totalement inconcevable dans notre imaginaire qui se limite au toujours plus mais si on ne la choisit pas, je ne vois pas d'autre voie que de la subir. La fin du pétrole nous y contraindra peut-être même avant les conséquences désastreuses du réchauffement climatique. Les pro-croissances me parlent souvent de la métaphore du vélo. Quand on s'arrête d'avancer on tombe. Je pense en connaître un rayon en vélo... c'est en effet un outil de décroissant et pour ma part quand je n'avance plus je mets pied à terre !
Seul Bové pourrait prôner la décroissance mais il est obligé de tempérer ses propos car les collectifs de la gauche antilibérale sont plutôt issus de partis productivistes tels la LCR ou le PC. Les Verts commencent timidement à se positionner même si Yves Cochet, que j'ai vu la semaine dernière, plaide ouvertement pour cette voie. Voynet est plus tempérée mais n'écarte pas en bloc l'idée, contrairement à Lepage.

Peut-être faut-il changer le mot décroissance car il a un aspect peu engageant .  Au niveau individuel on peut appeler cela la simplicité volontaire, la sobriété heureuse... mais je crois qu'être écologiste c'est être décroissant.

Chiffres : Yves Cochet, Sécurité routière, Wikipédia, Terre à terre (France Culture), populationdata.net
Photos : infographie Le Monde - mur du forum mondial économique d'Evian 2004 (auteur rama pour Wikipedia)
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14 décembre 2006 4 14 /12 /décembre /2006 23:35
"As-tu compensé ton carbone ?" Voilà bien le genre de phrase que le jeune cadre dynamique demandera bientôt à son collègue qui rentre d'un voyage extraordinaire en Amérique du Sud où il a pu voir de formidables initiatives de préservation de la forêt amazonienne. Lui-même avait compensé son carbone pour son week-end à Londres la semaine passée en vol low cost à 15€.
"Nous vivons une époque formidable" comme disait Philippe Meyer sur France Inter dans le poste tous les matins. Le progrès, tant social que technologique, associé à une énergie extrêmement bon marché (et non taxée pour le kérosène) permet cet acquis, le voyage à l'autre bout du monde, comme on prenait la voiture il y a 50 ans. Cet acquis semble difficilement négociable aujourd'hui.

Seulement un voyage en avion émet beaucoup de gaz à effet de serre ( dont l'impact est renforcé en altitude) et efface en quelques heures tous les fastidieux efforts de la vie quotidienne en matière d'écologie. Alors est arrivée une formidable idée, la compensation carbone. Il est facile d'estimer les rejets de CO2 que représente un voyage, il n'y a  plus qu'à payer pour financer des projets visant à réduire les émissions de CO2.

Un article paru dans Agoravox par Simon Ferniot explique le principe, quelles sont les associations ou entreprises permettant de compenser. Pour l'occasion je reprends son tableau que j'adapte pour un Paris - New-York A/R en classe économique (pas mal de différence avec le sien).

Nom du site Pays T de CO2 €/tonne Remarques
Climatecare.org GB 1.63 18 11 10% de frais de gestion
Greenseat.nl Pays-Bas 1.28 21.64 16.9 = 64 arbres
2.57 T tout GES = 128 arbres
Atmosfair.de Allemagne 3.72 75 20.16 dépasse les 3 T de CO2, seuil de soutenabilité pour la terre par personne
Myclimate.org Suisse 2.251 54 22.7 3.379T et 81 € en classe affaire
Co2solidaire.org France 2.94 71 24.1
Actioncarbone.org France 2.569 38.53 15 - 5.995 T en classe affaire et 8.992 T en première classe
- 66% de déduction fiscale
- la terre ne peut supporter que 1.8T edCO2/hab

Il convient de préciser au préalable que 4 de ces sites sont à but non lucratif : Greenseat, Atmosfair, CO2solidaire et Actioncarbone, les autres pouvant dégager des bénéfices ou verser des royalties à un groupe.

Premier enseignement, il y a une grande disparité entre les quantités de CO2 rejetées, de 1.28T pour le site Greenseat à 3.72 T pour Atmosfair soit un rapport de presque 3. Dans les 2 cas on parle bien de CO2 et non de tous les gaz à effet de serre.
Atmosfair se base sur de multiples études d'organismes indépendants et vérifiées par l'Agence Fédérale Allemande de l'Environnement. Les détails, très poussés, sont disponibles sur leur site.  Quant à Greenseat, il fait allusion au Centre Néerlandais de Recherche sur l'Energie sans trop de précisions si ce n'est 2 chiffres un peu étranges. Pour les longs courriers (trajet supérieur à 2500 km) les rejets retenus sont de 130g CO2/km et pour les courts courriers ( moins de 2500 km) les rejets tombent à 100g/km. Cela peut paraître étonnant dans la mesure où la phase de décollage est la plus gourmande en carburant et  représentera une proportion de la consommation de kérosène d'autant plus importante que le voyage est court.

Le prix à la tonne de CO2 varie également beaucoup, il passe de 24.1 € (Co2solidaire) à 11€ (Climatecare) dans un rapport d'un peu plus de 2... pas mal non plus. Y-a-t-il déjà une concurrence sur la compensation carbone ? Ce marché deviendra peut-être très porteur et comme le souligne Simon Ferniot, certains proposent même des cadeaux compensations ! Pour le coup on peut réellement parler de droit à polluer.

Concernant les projets, je suis vraiment interpelé. S'il y a bien des pays qui émettent trop de gaz à effet de serre et qui doivent faire des efforts, être sobres, ce sont bien les pays du Nord. Hors, presque tous les projets (sauf un en Hollande) sont réalisés dans des pays du Sud. C'est se foutre de la gueule du monde (des plus pauvres en particulier) que de proposer le remplacement de pompes diesel en Inde par des pompes à pied !!! Dans l'absolu pourquoi pas mais commençons par nous. Installons des pompes à pieds dans nos maisons en Europe pour s'alimenter en eau potable.... Pourquoi ne pas proposer des compensations réelles plutôt ou en plus de compensations financières ? Par exemple s'engager dans sa vie à changer quelque chose.

La compensation carbone n'est évidemment pas un principe à rejeter, elle contribue à la prise de conscience et pour les déplacements  difficilement compressibles, pour certaines entreprises par exemple, c'est une piste intéressante. En revanche il convient de faire attention au retour de boomrang. La compensation est perçue comme un dédouanement moral, un soulagement de conscience, voire même un droit à polluer poussant certains à conclure " je ne dois pas hésiter à prendre l'avion puique je compense et que finalement je ne pollue pas". Il est clair (pour moi du moins) que l'on ne compense rien du tout car le CO2 a plusieurs centaines d'années de vie. Une fois les énergies fossiles brûlées c'est trop tard. Quand on aura reboisé toute la planète en guise de compensation, que fera-t-on ?

La compensation carbone est un peu symptomatique du développement durable, c'est-à-dire verdir son mode de vie sans le remettre en question. Cela suffira-t-il ? Il semble tout de même que non tellement les premiers résultats de Kyoto sont mauvais. Le dernier Alternatives Economiques (toutes les alternatives sauf celle de la décroissance), tire la sonnette d'alarme sur  le non respect, et même au-delà, l'insuffisance du protocole.  Compenser son carbone c'est bien mais l'éviter c'est mieux. "Combien as-tu évité de carbone ce week-end ?" devrait-on dire prioritairement.  On pourrait alors répondre "2.5T, j'ai annulé mon Club Med au Brésil mais avec ma famille et des amis on a loué un gîte en montagne, on s'est tous retrouvés, ça a été un moment extraordinaire !"

Photo : www.toulouse.fr  L'A380, qui vient de recevoir son certificat de navigabilité, sera une source d'exercice physique pour les Indiens.
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