Total a battu le record du plus gros bénéfice net pour une entreprise française : 12 milliards d'euros. Ce chiffre reste exceptionnel même si les grandes entreprises françaises sont à la fête (CAC40 +22% en 2005). Pour compléter le top 3 des bons résultats suivent BNP-Paribas avec 6 milliards d'euros (+30% de dividende sur action, +1,15% d'augmentation des salaire) et France Telecom 5,7 milliards d'euros (17 000 supression d'emplois).
Les causes : prix du pétrole brut en hausse et marge sur le raffinage.
Les utilisations : environ 3.5 milliards pour les dividendes sur les actions, le même prix en rachat d'actions. Total peine en effet à trouver des projets en matière d'énergie fossile.
Les voix s'élèvent contre ces profits insolents. UFC Que Choisir demande une taxe de 5 milliards d'euros mais le ministre Breton souhaite "ne pas critiquer les entreprises françaises qui font des bénéfices", il préfère rester discret avec l'OPA Arcelor-Mittal en cours et ne pas effrayer les actionnaires. Desmarets, PDG, rebondit d'ailleurs sur cet argument en expliquant que ces bénéfices le mette à l'abri d'une OPA ! Cynique. Côté Grande-Bretagne une taxe a été votée sur les productions de Mer du Nord. Le Sénat américain prend également la voix d'une taxe exceptionnelle sur ces super profits.
Desmarets le PDG se defend cyniquement en expliquant que ces bénéfices le mettent à l'abri d'une OPA, référence à Mittal Arcelor
Le procès sur le nauvrage de l'Erika va prochainement avoir lieu, à la barre, Total. Restera AZF dont l'enquête n'a toujours rien montré de probant...