14 octobre 2006
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Vendredi avait lieu à l'Utopia de Toulouse la projection de Bamako, film malien. Son réalisateur, Abderrahmane Sissako, est venu le présenter à une salle comble.
Ce film est assez atypique dans son histoire puisqu'il montre un procès intenté par la société civile malienne à la banque mondiale et au FMI en raison de la dette et des privatisations qu'ils génèrent. Le tribunal se tient dans une cour de maison dans laquelle se côtoient familles, travailleurs, enfants et bien sûr magistrats et témoins. Pendant que ces derniers (vrais rôles) expliquent très clairement le mécanisme de la dette, des libéralisations imposées et de leurs conséquences, les villageois vivent leur vie et illustrent en quelque sorte le procès. Ils ne sont attentifs que d'un oeil à ce procès qui pourtant revêt une extrême importance. Les soucis quotidiens prenant le dessus sur des considérations politico économiques.
Egalement une scène de western caricature ce néo-colonialisme des organisations internationales (ou plutôt occidentales car elles sont dirigées principalement par les USA et l'Europe) dont les exécutants sont autant des occidentaux que des Africains.
Le réalisateur a magnifiquement montré cette Afrique qui est pieds et poings liés par l'occident, cet occident qui lui pompe ses richesses et lui impose sa façon de penser.
A propos de façons de penser il y a de deux passages marquants, notamment une scène où un témoin se met à chanter et une autre où un témoin s'avance à la barre, ne dit rien puis se recule. L'auteur a sans doute voulu montrer que l'expression d'une souffrance n'est pas forcément aussi nette que ce que peuvent exprimer des avocats avec des termes précis. Il faut la chercher peut-être ailleurs et ne pas se contenter de nos modes de pensées tracées dès l'enfance.
Le film reste tout de même pessimiste même si certains propos poussent à l'espoir. Bien entendu la dénonciation de la banque mondiale et du FMI est claire mais un appel est clairement lancé envers les Africains pour q'ils prennent leur destin en main et qu'ils crééent de l'intérieur un véritable changement. Enfin ce film veut aussi présenter à travers le monde ce qu'est la mondialisation en Afrique. Les films de ce continent sont rares et celui-ci en est d'autant plus remarquable.
Ce film est assez atypique dans son histoire puisqu'il montre un procès intenté par la société civile malienne à la banque mondiale et au FMI en raison de la dette et des privatisations qu'ils génèrent. Le tribunal se tient dans une cour de maison dans laquelle se côtoient familles, travailleurs, enfants et bien sûr magistrats et témoins. Pendant que ces derniers (vrais rôles) expliquent très clairement le mécanisme de la dette, des libéralisations imposées et de leurs conséquences, les villageois vivent leur vie et illustrent en quelque sorte le procès. Ils ne sont attentifs que d'un oeil à ce procès qui pourtant revêt une extrême importance. Les soucis quotidiens prenant le dessus sur des considérations politico économiques.
Egalement une scène de western caricature ce néo-colonialisme des organisations internationales (ou plutôt occidentales car elles sont dirigées principalement par les USA et l'Europe) dont les exécutants sont autant des occidentaux que des Africains.
Le réalisateur a magnifiquement montré cette Afrique qui est pieds et poings liés par l'occident, cet occident qui lui pompe ses richesses et lui impose sa façon de penser.
A propos de façons de penser il y a de deux passages marquants, notamment une scène où un témoin se met à chanter et une autre où un témoin s'avance à la barre, ne dit rien puis se recule. L'auteur a sans doute voulu montrer que l'expression d'une souffrance n'est pas forcément aussi nette que ce que peuvent exprimer des avocats avec des termes précis. Il faut la chercher peut-être ailleurs et ne pas se contenter de nos modes de pensées tracées dès l'enfance.
Le film reste tout de même pessimiste même si certains propos poussent à l'espoir. Bien entendu la dénonciation de la banque mondiale et du FMI est claire mais un appel est clairement lancé envers les Africains pour q'ils prennent leur destin en main et qu'ils crééent de l'intérieur un véritable changement. Enfin ce film veut aussi présenter à travers le monde ce qu'est la mondialisation en Afrique. Les films de ce continent sont rares et celui-ci en est d'autant plus remarquable.