Demain samedi a lieu la journée mondiale pour le climat. En ces temps de Téléthon et d'élection de Miss France, n'oublions pas que le Grenelle de l'environnement est en cours de mise en application et que l'après-Kyoto est en discussion serrée à Bali. En vue de cette conférence, l'ONU, par le biais du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a publié son rapport intitulé " la lutte contre le changement climatique : un impératif de solidarité humaine dans un monde divisé". Je vous conseille l'article de So-Ann, très complet sur le sujet.
Pour ma part je n'ai lu que le résumé et la phrase qui a le plus retenu mon attention est la suivante :
"L’une des plus rudes leçons qu’enseigne le changement climatique est que le modèle économique de la croissance et la consommation effrénée des nations riches sont écologiquement insoutenables. On ne pourrait pas infliger de plus profonde remise en question à nos hypothèses sur le progrès que le réalignement des activités économiques et de la consommation sur les réalités écologiques."
Ce constat dur et à destination des dirigeants des pays riches est toutefois tempéré de manière plus politiquement correct un peu plus bas "Dans ce rapport, nous avons émis l’hypothèse que si l’on procède aux réformes nécessaires, il n’est pas trop tard pour ramener les émissions de gaz à effet de serre à des niveaux tolérables, sans pour autant sacrifier la croissance économique : la prospérité croissante et la sécurité climatique ne sont pas des objectifs contradictoires." En tout cas ces deux phrases me semblent contradictoires. Dommage.
Je conseille également vivement la lecture de la revue environnement des anciens de l'école polytechnique : "La jaune et la rouge" consacrée à "croissance et environnement".
Il est en effet temps de repenser la croissance économique. Presque tout le monde le dit mais presque tout le monde continue d'espérer 2 ou 3 % d'augmentation de PIB. Tout cela est décidément très contradictoire.