19 novembre 2006
7
19
/11
/novembre
/2006
18:12
Cette semaine j'ai utilisé ma voiture en ville. Cela faisait quelques mois que ça ne m'était pas arrivé. Après la culpabilisation de participer à cette grande foire automobile, j'ai réellement ressenti de la frustration, coincé au fond de mon siège à subir la rue, attendre dans la file de voitures, impuissant. J'avais heureusement prévu environ le double de temps que ce que je mets à vélo d'habitude. A 17h un jeudi ce n'est pas très fluide !!! Quand j'ai vu un vélo me doubler, que j'ai redoublé par la suite mais qui ensuite m'a définitivement dépassé, j'ai ressenti de la jalousie, je me suis dit qu'il fallait vraiment être inconscient pour s'enfermer dans une bagnolle, se couper du monde par individualisme ou pour je ne sais quelle raison !!!
Je stigmatise la voiture comme la bête immonde pour interpeller et provoquer bien sur mais pour moi son omniprésence est réellement le symbole de l'évolution de la société : dépendance, domination, compétition, pollution, société de consommation, dévoreuse d'argent, différentiation sociale, superficialité, machisme... A travers quelques images glanées à droite à gauche, voici ce que veut dire voiture pour moi.
Vous avez pu voir à l'occasion de mes précédents articles que le risque élevé d'accidents à vélo et la pollution respirée importante tenaient plus de la croyance populaire que de la réalité. La voiture est une aberration, on vient de le voir, alors êtes-vous convaincus par le vélo ? Se croise-t-on bientôt dans les rues toulousaines ?
La conclusion pour Didier Tronchet, tirée de son ouvrage "Petit traité de vélosophie"
Le préalable d'une ville sans voitures permet donc avant tout la libération de l'imaginaire. Car sur une table rase, tout redevient possible. L'horizon urbain nettoyé dégagera aussi l'horizon mental. Sur cette chaussée libre, dans cette ville qui nous paraîtra tout à coup plus vaste, toutes les folies imaginatives pourront enfin se déployer. C'est peut-être cette fois au niveau individuel, personnel, que le territoire urbain sera investi. La rue réinventée par ceux qui la vivent, comme ce vieux rêve de " la terre à ceux qui la travaillent". Cette réappropriation de la rue pourrait se révéler une belle prise de la Bastille.
Après tout, c'est dans la rue qu'ont toujours commencé les révolutions."
Je stigmatise la voiture comme la bête immonde pour interpeller et provoquer bien sur mais pour moi son omniprésence est réellement le symbole de l'évolution de la société : dépendance, domination, compétition, pollution, société de consommation, dévoreuse d'argent, différentiation sociale, superficialité, machisme... A travers quelques images glanées à droite à gauche, voici ce que veut dire voiture pour moi.
La voiture est synonyme de liberté nous dit-on !!! | Il est écrit en bas "shift city life" (changer la ville) et rejets CO2 160g/km (soit un D sur l'étiqutte énergie qui va de A à G) | Comment le voiture s'approprie l'espace piétonnier. Remarquez, elle s'est serrée, peut-être pour ne pas gêner la circulation sur la chaussée !! |
Avenue de la Grande Armée à Paris, un 4X4 et une Porsche sur le trottoir, pour que les piétons aussi voient qu'ils sont riches !!! | La voiture ne pollue pas et en plus elle sent bon !!!! (parking souterrain François 1er à Paris 8 chez les bourgeois) | Ce monsieur sur la droite est fier de nous présenter comment bloquer à la fois la piste cyclable et la chaussée ! |
Vous avez pu voir à l'occasion de mes précédents articles que le risque élevé d'accidents à vélo et la pollution respirée importante tenaient plus de la croyance populaire que de la réalité. La voiture est une aberration, on vient de le voir, alors êtes-vous convaincus par le vélo ? Se croise-t-on bientôt dans les rues toulousaines ?
La conclusion pour Didier Tronchet, tirée de son ouvrage "Petit traité de vélosophie"
Le préalable d'une ville sans voitures permet donc avant tout la libération de l'imaginaire. Car sur une table rase, tout redevient possible. L'horizon urbain nettoyé dégagera aussi l'horizon mental. Sur cette chaussée libre, dans cette ville qui nous paraîtra tout à coup plus vaste, toutes les folies imaginatives pourront enfin se déployer. C'est peut-être cette fois au niveau individuel, personnel, que le territoire urbain sera investi. La rue réinventée par ceux qui la vivent, comme ce vieux rêve de " la terre à ceux qui la travaillent". Cette réappropriation de la rue pourrait se révéler une belle prise de la Bastille.
Après tout, c'est dans la rue qu'ont toujours commencé les révolutions."