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6 mars 2007 2 06 /03 /mars /2007 19:53

Le week-end dernier, alors que je faisais du vélo, j'ai croisé sur la route des camions publicitaires à l'image de ceux en photo ci-contre. Ces camions  conçus uniquement pour brûler de l'essence et pour ne montrer que les affiches qui l'ornent. Une aberration environnementale (environnement naturel par les rejets polluants du camion, environnement mental des personnes qui liront la pub et environnement sécuritaire des automobilistes qui seront distraits en le regardant : ces camions étaient sur une route nationale). En les croisant, j'écoutais en même temps une émission radio : "Terre à Terre" sur France Culture (en écoute en suivant ce lien) qui explique parfaitement la perversité de la publicité. L'idée de cet article m'est venue alors spontanément !!

La publicité est une composante essentielle du capitalisme. Elle permet de créer des besoins matériels, de mettre les gens dans une situation mentale les poussant à consommer toujours plus et les rendant véritablement dépendants de l'acte d'achat. Même avec du recul, même en ayant l'impression d'y être imperméable, elle nous atteint de manière insidieuse, et ce d'autant qu'on est conditionné depuis notre plus jeune âge.

Du coup il me semble intéressant de lister quelques moyens de se prémunir.

- Démarchage téléphonique

Je suis inscrit gratuitement sur la liste Orange de France Télécom. Mon numéro de téléphone ne doit donc pas être utilisé pour le démarchage publicitaire (dans l'annuaire ou sur les pages blanches il y a un petit logo à côté du nom). Ca fonctionne moyennement.

- Publicité adressée

Contre les publicités qui nous sont adressées personnellement mais qui ne sont pas sollicitées, il existe la liste Robinson. J'avoue ne pas y être inscrit.
Pour ma part je n'ouvre pas l'enveloppe, je barre mon adresse avec la mention "refusé" et j'ajoute "merci de supprimer mes coordonnées de vos fichiers" puis la mets dans une boîte de la Poste. Ca semble assez efficace puisque la quantité de pub reçue (dont beaucoup d'ONG dont je ne supporte pas leur manière marketing de susciter la pitié) a bien diminué.

Egalement, quand je donne mon adresse (abonnement, achat par correspondance...) je fais une petite faute d'orthographe dans mon adresse me permettant de repérer qui a transmis mes coordonnées à qui !

- Publicité non sollicitée dans les boîtes aux lettres

J'ai évidemment collé l'autocollant Stop pub.
Ces autocollants sont disponibles dans les mairies et imprimables sur le site de du MEDD. Pour ma part ça fonctionne plutôt bien.

Lorsque malheureusement je reçois des imprimés, j'écris un mail à l'enseigne qui est sur la pub pour lui signaler le non respect de l'autocollant.

A noter que depuis cette année les imprimés non sollicités déposés dans les boîtes aux lettres sont soumis à une taxe à la tonne ou à la mise à disposition d'encart à destination des collectivités pour la promotion du recyclage. Les sommes récoltées par EcoFolio (8.75 €/T d'imprimés produits en 2006 et 35€/T à partir de 2007) seront reversées aux collectivités en charge du recyclage de ces déchets.

Selon moi, la distribution de ces prospectus devrait être interdite sauf présence de l'autocollant "je souhaite recevoir de la publicité".

- Spams

Thunderbird, logiciel libre de messagerie développé par la fondation Mozilla, propose un très bon anti-spam. Il nécessite un petit apprentissage (à la réception d'un spam il faut indiquer que c'en est un... mais il apprend très vite !). Pour ma part les spams sont mis en quarantaine afin que je puisse détecter une éventuelle erreur mais jusqu'à présent aucune ne s'est produite. Le logiciel détecte également les e-mails suspects ou frauduleux type phishing mais le fonctionnement est plus aléatoire.

Enfin, lorsque vous recevez une chaîne de mails à faire suivre, une pétition suspecte, consultez hoaxbuster qui répertorie toutes les arnaques et canulars.

- Publicité dans les sites web

Les sites sont truffés de pop-up, de bandeaux de pubs, d'annonces Google... Pour surfer sur le web j'utilise Firefox (même famille que Thunderbird) qui possède de base un bon anti pop-up.

Mais le grand atout anti-pub est l'extension, adblock plus qui est redoutablement efficace. Elle supprime absolument toutes les pubs des pages web (annonces Gooogle, bandeaux, videos incrustées...). Ainsi quand je surfe, je ne vois aucune pub !!!
Une fois téléchargée cette extension pour Firefox et Mozilla, il faut s'abonner à une liste (une seule française mais efficace). Cliquer sur "outils", "Adblock Plus", "filtres", "s'abonner à une liste de filtres", "afficher tous les abonnements"  et sélectionner "adblock.free.fr".

Concernant les pubs sur les blogs, j'ai choisi Over-Blog car il n'y a aucune pub en consultation.

Quelques adresses indispensables : Les déboulonneurs, Casseurs de pub, Résistance à l'agression publicitaire, Brigade anti-pub, Paysages de France. Voir également une critique par L'Alliance pour la Planète de la pub qui exploite l'écologie.

Photo : www.mediatrafic.com, un camion pub "Leader Price" -  autocollant distribué sur demande par la mairie de Toulouse - publicité photographiée à Toulouse, le 4X4 "urbanproof", comprenez "à l'épreuve de la ville" tel que traduit en bas de l'affiche.

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4 mars 2007 7 04 /03 /mars /2007 16:09
...ne rien faire c'est la conserver. Voilà une chanson d'Henri Salvador que je fredonne depuis que je suis gamin. J'en ai réellement compris tout le sens que bien plus tard quand j'ai réfléchi à la perversité du capitalisme.
Pour aider à réfléchir à cela, j'ai vu deux documentaires au cinéma récemment, "Ma mondialisation" et" Volem rien foutre al païs".
Le premier, "Ma mondialisation" est très bien construit pour démontrer comment des entreprises familiales en viennent à devenir des entreprises délocalisant et détenues par des fonds de pension ayant pour objectif le profit maximum et le plus rapide possible. Autrement dit comment le capitalisme s'autodétruit. La mondialisation libérale, la plupart des acteurs semblent la prendre  comme un fatalité. Chacun répète "on n'a pas le choix" (ce fut d'ailleurs le premier titre envisagé du film). Pas le choix de racheter un concurrent, pas le choix de délocaliser, pas le choix de vendre son entreprise à un fond de pension, pas le choix de faire un plan social, pas le choix de travailler dans une telle entreprise. C'est ce constat d'impuissance que veut dénoncer le réalisateur, présent à l'issue de la projection avec ATTAC. Le débat qui s'en est suivi porta sur les moyens d'agir. Quand quelques spectateurs mettaient en avant la nécessité de se comporter chacun en "consomm'acteur", les intervenants répondaient en quelque sorte "on n'a pas le choix". Jusqu'à dire "que pouvons-nous faire quand le yaourt que l'on achète a parcouru 10 000km ?". Lidl serait une fatalité pour les plus démunis. Un RMiste est alors intervenu "il est possible d'être RMiste et ne pas fréquenter les hard-discount".
Je pense pour ma part que l'action de changement se fait à 3 niveaux : politique (décideurs politiques, patrons), collectif (associations, manifestations, syndicats, collectifs, actions de groupe...) et individuel (engagement, achats...). Les 3 sont nécessaires et complémentaires.

Les commentaires suite à cet excellent documentaire m'ont donc déçu. Il fallait réparer ça. Ce fut fait par un autre film, bien plus iconoclaste "Volem rien foutre al päis". Ce documentaire (sortie le 7 mars) ne laisse pas indifférent : on peut être très enthousiaste (c'est mon cas) ou très choqué (au-delà des clivages droite gauche, je pense qu'un communiste ou un syndicaliste peut l'être). Il va bien plus loin que la critique du capitalisme et dénonce l'aberration qu'est le travail salarié.
Un premier film des mêmes réalisateurs avait vu le jour il y a quelques années "Attention danger travail" . Cette fois-ci on passe aux alternatives, aux actions : des mouvements de réappropriation des richesses avec "Dinero Gratis" à Barcelone, la vie en autonomie matérielle dans des groupes en Ariège. C'est traité sur le ton de l'humour (certaines scènes sont épiques), pas moralisateur et ce n'est pas non plus un catalogue d'alternatives mais des clés de réflexion sur le problème de l'asservissement de l'homme au travail et sa dépendance à la société du matériel. Je n'étais pas d'accord avec tout  bien entendu et le côté radical des alternatives présentées peut démotiver mais on se situe un peu dans l'esprit de la décroissance (plus loin prévient le réalisateur, dans l'autonomie matérielle) où il est nécessaire de décoloniser son imaginaire comme dirait Latouche. La scène finale avec MAM illustre bien ce conditionnement dans lequel nous sommes et qui nous empêche de prendre du recul sur des choses basiques comme le travail. Document à voir absolument.

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27 février 2007 2 27 /02 /février /2007 09:08

Envoyé par un collègue, cherchez l'erreur (certains appellent ça le développement durable !) :

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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 13:59

L'Alliance 2007 pour la planète a rendu sa deuxième série de notes en vue de l'élection présidentielle. Les précédents résultats portaient sur l'action des partis ayant participé à des gouvernements depuis moins de 10 ans. Cette fois-ci les résultats concernent les programmes. Ceux-ci ont été comparés à une série de 24 propositions  élaborées par l'Alliance, réparties en 4 thèmes : climat urgence (en bleu sur les camemberts), stopper les destructions (kaki), produire sans nuire (vert), solidaire, responsable et citoyen (rouge).

Partis ayant participé à un gouvernement au cours des 10 dernières années

Partis n'ayant pas participé à un gouvernement au cours des 10 dernières années

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22 février 2007 4 22 /02 /février /2007 22:40
Voilà le chiffre qui  m'a marqué la semaine dernière : 500 millions d'euros. D'un côté il s'agit d'EDF qui annonce cette somme investie sur 5 ans pour remettre à niveau ses barrages hydroélectriques et de l'autre l'emprunt envisagé par la région Midi-Pyrénées sur 50 ans pour sauver le réseau ferré secondaire régional. Rien de bien positif dans cela, plutôt du très négatif.

EDF annonce donc des profits records (5.6 milliards d'euros de bénéfices nets en 2006) alors qu'un rapport confidentiel révélé par le magazine Capital indique que près de 50% du parc des retenues hydrolectriques françaises est en mauvais voire très mauvais état. Pendant ce temps, la firme publique focalise sur l'EPR de Flamanville (à ce sujet un récent rapport anglais indique la potentielle dangerosité de cette nouvelle génération de centrales nucléaires). Je n'ose même pas imaginer l'investissement quand cette entreprise sera privatisée... EDF, comme beaucoup, se gosse avec le développement durable depuis une dizaine d'année, durée depuis laquelle EDF n'investit plus dans le renouvelable hydroélectrique...

Côté Midi-Pyrénées, l'Etat à travers RFF (Réseau Ferré de France) abandonne les voies ferrées secondaires type Toulouse-Auch. Les trains ne peuvent y circuler à plus de 30km/h sur certains tronçons ! Pas d'investissement ce qui veut dire pas de volonté politique de la part de l'Etat sur les transports moins polluants. La région va donc faire un emprunt de 500 millions d'euros sur 50 ans qu'elle remboursera en partie grâce aux recettes de la TIPP (1.1 centime par litre de super et 0.79 pour le gazole - partie de la taxe revenant à la région depuis cette année). Là encore je n'ose pas imaginer l'état du réseau si tout cela était privatisé.

Pendant ce temps, on nous parle de grand contournement autoroutier à Toulouse et Bordeaux "inventons la rocade du 21°siècle" précise même Jean-Luc Moudenc, le maire de Toulouse. Le TGV à Toulouse sera pour 2016 (pour les parisiens qui liront ce blog, il n'y pas de ligne grande vitesse jusqu'à Toulouse, il faut 5h30 de train et plus de 63% de ce trajet se fait en avion).

Puisqu'on parle transport, le moment est bien choisit de publier quelques statistiques en Midi-Pyrénées fournies par l'ORT.

  Chiffre 2005 Evolution 2000/2005 Evolution 2004/2005
Réseau routier (autoroutes + RN+RD) 33434 km - -
Autoroutes 653 km en 2004 2000/2004 : + 30% -
Voies ferrées
1709 km (44.7% électrifiées)
-
-
Passages aux péages (13 plus gros péages) 20040/jour  dont 1916 poids-lourds (9.6%) 2001/2005 : + 32.2% (+ 22.7% PL) + 2.4% (+ 2.1% PL)
Voitures particulières 1 443 363 + 8.1% + 0.2%
Voyageurs en avion 6 441 000 dont 2 992 000 avec Paris + 9.2% + 4.1%
Voyageurs en train 12 673 392 dont 1 779 949 avec Paris + 11.9% + 3.8%
Voyageurs TER 492 558 + 9.4% +1.9%
Marchandises route 131 187 000 T (95.2% des marchandises transportées) + 14.2% - 3.7%
Marchandises par fer 4 818 000 T (4.1% des marchandises transportées) -28.6% -11%
Marchandises par air 43 000 T +30.3% + 6.5%

Les derniers chiffres pour la route : 1 voiture pour 1.9 habitants. Quand la population augmente de 8% en 15 ans, le nombre de voiture croit de 15% soit 2 fois plus vite ! Le transport représente 31% des émissions de CO2 de la région.

photo : gare Matabiau à Toulouse
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21 février 2007 3 21 /02 /février /2007 23:48
Pendant que Mme Royal répondait aux questions des Français assommés par les charges et les impôts (ça m'énerve cette simplification du débat et cette dévalorisation de la redistribution, les impôts ne sont pas une punition ... voir la pétition), le congrès (Assemblée nationale et Sénat réunis exceptionnellement) adoptait largement un nouvel article de la constitution française. La peine de mort ne pourra plus être réintroduite par la voie législative, son abolition figure désormais dans le texte de base qui régit la France. Un grand moment pas dans la vie d'un pays !

« Art. 66-1. - Nul ne peut être condamné à la peine de mort. »
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18 février 2007 7 18 /02 /février /2007 10:39
Je relaie ici cet appel pour une réelle représentation  de tous les courants d'idées à l'occasion de l'élection présidentielle :

--
L'élection présidentielle est l'occasion du débat majeur de notre vie démocratique.

Aujourd'hui, les représentants de nombreux courants d'idées, électoralement ou politiquement significatifs, risquent de ne pas obtenir les 500 parrainages nécessaires à la validation de leur candidature.

Si tel était le cas, une part non négligeable des idées des Français ne serait pas représentée et le débat démocratique serait tronqué.

La démocratie a besoin de s'enrichir des idées et de la participation de tous. Il n'est pas logique que des élus, pour une part responsables de la situation actuelle du pays, puissent interdire à leurs adversaires de se présenter et de proposer de nouvelles solutions.

Dans cette attente, nous appelons les élus à soutenir un candidat dont ils pensent que la présence à l'élection présidentielle contribuerait positivement au débat d'idées.

Citoyens, refusez le déni de démocratie ! Signez cet appel pour inciter les élus à soutenir les candidatures de tous les courants politiques du pays. Le 22 avril prochain, lors du premier tour de la présidentielle, toutes les idées doivent se rencontrer.
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14 février 2007 3 14 /02 /février /2007 19:55
Ce soir je suis allé écouter Corinne Lepage à Sciences Po Toulouse à l'initiative de l'association Cactus. Un amphi rempli d'étudiants a fait un bon accueil à la candidate de CAP21. J'ai été déçu par son intervention et ses propos ; peut-être les a-t-elle adoucis devant un public pas spécialement écologiste ? Réactions à chaud...

Elle commence sa conférence en écartant fermement la décroissance au nom de la pauvreté et de la famine à travers le monde, même si elle partage le constat de la finitude des ressources  de la planète. Ca commence mal et ça me braque surement un peu...

Son truc, c'est le développement durable, allier économie et écologie. Créer de la croissance avec des services économes, produire propre et le cas échéant réparer. L'objectif étant le facteur 4. Cela nécessite 3% de diminution des rejets de CO2 et c'est faisable. Une économie verte serait très créatrice d'emploi. L'Allemagne a déjà créé 1 millions d'emplois.

Lepage évoque également la nécessité de changer d'indicateur de croissance, en particulier abandonner le PIB au profit, par exemple, de l'indice de bien-être économique (PIB moins les catastrophes, les inégalités, la délinquance...). Cet indicateur n'existe pas en France mais dans d'autres pays comme les USA où il a augmenté de 3% en 20 ans quand le PIB prenait 30%.  Ca n'a pas tout changer quand même dans leur approche socio-écologique de  l'économie.

Il y a également nécessité de changer les institutions (entre autre justice) et de relancer l'Europe. Devant une salle qui  vraisemblablement a voté "oui" au référendum , elle a affirmé qu'il fallait absolument que la France adopte la constitution quitte à modifier un peu le texte. Ces propos m'ont énervé surtout quand elle parlait de situation actuellement bloquée à cause de notre "non" avec la simplification habituelle non = anti Europe.
Cela-dit, elle considère que l'Europe doit s'aligner par le haut en prenant comme modèle le citoyen le plus favorisé dans chaque domaine, c'est-à-dire adopter au niveau Européen le système d'un pays qui a le plus fait ses preuves.
Elle s'est dite également très régionaliste,en particulier sur le plan énergétique. Une gestion énergétique à échelle d'un territoire fait perdre de sa suprématie au nucléaire qu'elle ne souhaite tout de même pas complètement écarter.

Concernant la fiscalité, elle s'est prononcée pour réduire la taxe sur le travail mais l'alourdir sur l'environnement en essayant d'internaliser les coûts environnementaux et sociaux. Une question sur l'ISF lui a fait dire qu'elle était contre sa suppression sauf signe fort fait à ceux qui n'en payent pas  ; en revanche elle s'est prononcée contre la prise en compte de la résidence principale dans son calcul.

Pour Corinne Lepage, le tout Etat et le tout libéral ont fait leur temps, il faut un mélange de ces deux économies sur la base de l'économie de marché.

Déception donc car a aucun moment elle n'a parlé d'économie (dans le sens moins), de sobriété mais semble miser énormément sur les avancées technologiques (biocarburants de 2° génération, capture séquestration du carbone, renouvelable...).  Son système est réellement bâti sur la croissance et elle ne souhaite pas réellement en sortir. Je diverge sur ce point avec elle.

Une question sur la fin portait sur sa réaction à une très hypothétique proposition par Sarkozy, s'il est élu, de lui confier le poste de ministre de l'environnement. Elle n'a pas écarté la possibilité, si on lui donne les moyens de peser réellement.
Je n'ai donc pas ressenti le grand élan écologiste et humaniste que j'avais crû percevoir sur internet même si sa révolte est claire contre les lobbies.

Photo : Nicolas Voisin Politic show
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12 février 2007 1 12 /02 /février /2007 23:38
Marre de cette campagne électorale où les journalistes ne sont que les relais des coups bas et des attaques personnelles ? Envie de débats sur le fond et de débats d'idée ? Certains journalistes eux-mêmes s'exaspèrent de la situation actuelle. Je relaye ici leur appel, suivi d'une pétition.

--
"Bonne nouvelle pour la démocratie : 75% des français sont intéressés par l’élection présidentielle. Les motivations de leurs votes seront en priorité les réponses apportées au chômage, au pouvoir d’achat, à la pauvreté, au financement de la protection sociale, à l’environnement, à l’école, à la politique fiscale...

Mauvaise nouvelle pour la presse et les journalistes : 71% estiment que les débats sont de mauvaise qualité ; 84% que les critiques personnelles occupent trop de place ; 57% que les vrais problèmes ne sont pas abordés ; 55% que la campagne n’apprend rien [1].

Ce constat nous le partageons et nous en appelons à nos directions.

Certes, des enseignements ont été tirés de la couverture de la campagne de 2002, où les émissions politiques avaient été reléguées en deuxième partie de soirée, et du vote inquiétant pour l’avenir démocratique du pays. Les directions de l’information de nos sociétés accordent à cette élection une plus large place dans les grilles de programmes et à des heures de plus grande écoute.

Pour autant, nous estimons que nos directions n’ont pas tiré tous les enseignements, non seulement en regard de 2002, mais aussi de nos dérives constatées lors du Référendum sur le Traité constitutionnel ou encore plus loin lors de la candidature de Balladur en 1995.

Après les premières semaines de campagne et malgré le rappel à l’ordre du CSA, les temps de parole ne sont toujours pas équilibrés entre les différents candidats, la bipolarisation est encore trop présente. Tous les candidats, quelle que soit leur renommée et leur importance, doivent être traités à égalité.

Journalistes de l’audiovisuel public, nous ne voulons pas que le fossé se creuse encore un peu plus entre nous et les citoyens qui nous financent au travers de la redevance. Les radios et télévisions du service public sont les leurs. Nos émissions et reportages doivent répondre à leurs attentes, à leurs préoccupations, quelles que soient leurs appartenances politiques. Nous devons leur permettre de se prononcer au 1er tour en ayant toute connaissance des programmes des différents candidats.

Nous ne pouvons cautionner la dérive populiste qui consisterait seulement à donner la parole à des panels de citoyens interpellant directement les candidats, les journalistes étant cantonnés dans le rôle de M. Loyal porteurs de micros et ne pouvant exercer leur droit de suite sur les propos tenus par les différents candidats.

Nous ne pouvons nous satisfaire d’émissions d’info-communication où un seul candidat est invité pour parler de ses propositions au prétexte que les « grands candidats » refuseraient touts débats contradictoires.

Nous réclamons, comme la majorité des citoyens, des débats entre les différents candidats, non seulement entre ceux de droite et ceux de gauche, mais aussi internes à la gauche et à la droite. Les projets de société doivent-être confrontés pour que les citoyens se forgent leur opinion.

Ce n’est qu’à ces conditions que nous remplirons nos missions de service public, pilier essentiel de la démocratie.

Paris le 7 février 2007.

Pour signer cette pétition, c’est ici, sur le site de Bellaciao.

A l’initiative de
TEALDI Jean-François France 3
COTTA Jacques France 2
THOMPSON Lionel Radio France
DAVID Lisa RFO
ROLLAND Catherine RFI

[1] Sondage Le Figaro des 31 janvier et 1er février 2007"
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11 février 2007 7 11 /02 /février /2007 20:55
Hier je parlais de l'incohérence entre un article du Monde et la publicité qui illustrait l'article : la promotion de centrales au charbon dans un papier qui dénonce l'impact des hommes sur le réchauffement climatique. Cela illustre mes craintes que les "réalités économiques " soient toujours plus fortes que les nécessités écologiques. Je suis de plus en plus persuadé qu'une croissance économique, même "verte" est impossible. Le principe de la croissance est le toujours plus, la consommation et c'est fondamentalement en contradiction avec la nécessité de réduction de notre empreinte écologique, nous pays du Nord, ne serait-ce que parce que les ressources planétaires sont limitées. Bien entendu le progrès technique améliorera le rapport pollution/PIB mais pas au point d'arriver au facteur 4, indispensable pour que notre mode de vie soit soutenable pour la terre. En effet, pour le CO2, la terre peut en absorber 11 G T/ an, le rejet de chaque être humain doit donc être de 1.7 T (en incluant l'industrie, l'agriculture...) soit 4 fois moins que ce que nous rejetons actuellement en France (6.2T/hab) et 12 fois moins qu'un Américain (20.1T/hab). En 2050 l'ONU prévoit 9 milliards d'individus, cela ramène les rejets individuels à 1.2 T/an, soit 9000 km (à 130g/km, voir plus bas...) en voiture et rien d'autre !

Un autre exemple récent m'a fait penser que la situation actuelle est loin de changer. Il s'agit de la déclaration d'Anne Bernard Gely, représentante du Syndicat de l'Industrie Cimentière qui s'offusquait que les quotas alloués à ce secteur aient été légèrement abaissés pour le prochain plan dans la cadre de  de Kyoto "les délocalisations auxquelles nous pourrions être contraints ne sont pas un gain pour l'environnement puisque le transport pour importer les matières génère un surcroit notable d'émissions". Cet aveu est consternant. De manière primaire il s'agit de chantage à la délocalisation et à l'emploi (même si les cimentiers ont déjà largement ouvert des usines dans les pays du Sud).  Mais le ciment a ça de particulier qu'il émet du CO2 principalement par la réaction de décarbonatation du calcaire. La délocalisation ne va donc pas émettre énormément de CO2 de plus qu'actuellement du fait d'usines moins à la pointe sur le plan environnemental. Ce que dénonce Mme Gély c'est qu'en abaissant les quotas, la France et donc l'Europe obligent les cimentiers à produire moins de ciment. Inévitablement, décroissance des émissions de CO2 est quasiment synonyme de décroissance économique dans le cas présent.

Autre exemple plus récent, l'Europe a cédé face à l'Allemagne dans l'exigence de normes de rejets de CO2 pour les automobiles à horizon 2012. Rappelons tout de même que confiance avait été faite aux constructeurs qui s'étaient engagés à réduire les performances de leurs produits (140g de CO2 en 2008 alors qu'en 1995 la moyenne était de 185g). Le mythe du changement vertueux  et volontaire n'ayant pas fait ses preuves, le rejet moyen actuel est de 162g. L'Europe a donc été contrainte de légiférer. Elle souhaitait imposer 120g en 2012. L'Allemagne, emmenée par Angela Merkel, VRP des lobbies BMW, Porsche, Audi, Mercedes... a obtenu que ce taux soit remonté à 130g, les 10g d'écart étant à la charge des équipementiers. Le ministre de l'économie plaidait "je crains que l'industrie automobile ait raison lorsqu'elle dit que l'objectif voulu par Bruxelles coûterait des milliers et des milliers d'emplois en Allemagne".


Encore une fois le spectre du chômage justifie beaucoup de choses alors que je ne suis pas sûr que ces entreprises aient beaucoup de scrupule à réaliser un plan social pour satisfaire leurs actionnaires.  L'Allemagne, pays réputé en pointe pour le renouvelable, possède des autoroutes sans limitation de vitesse car c'est la vitrine de la performance automobile... Démonstration est faite que les "réalités économiques" vont contre l'écologie.

Soyons sérieux, protéger quelques bastions de l'industrie automobile est de l'inconscience pure, les chiffres au niveau mondial doivent nous ramener à l'évidence et nous ouvrir les yeux :

En France il a 34 millions de voitures pour 64 millions d'habitants (53 voitures pour 100 habitants)

Aux USA, 225 millions de voitures pour 300 millions de personnes (75 voitures / 100 hab.)

En Chine, 25 millions de voitures pour 1.3 milliards d'habitants (1.9 voitures /100 hab.). Avec la densité de voitures de la France, la Chine compterait 7millions d'autos (soit presque le nombre actuel sur terre) et la densité des USA 975 millions de voitures...

Dans le monde, 6.6 milliards de personnes pour 800 millions de voitures (12 voitures/100 hab.). Avec la densité de la France, 3.5 milliards de voitures et celle des USA, 5 milliards. Si l'on imagine 9 milliards d'individus en 2050 cela représente 6.75 milliards de voitures.

Soutenable ? Tout le monde sera d'accord pour dire que non, alors à quoi rime ce discours allemand de protection de l'industrie automobile ? Notre logique actuelle de développement durable, donc de croissance durable, c'est pourtant bien de s'orienter vers ces milliards de voitures (à 120 ou 130 gCO2/km...)

Les candidats à la présidentielle nous expliquent presque tous que croissance peut se concilier avec écologie, ils appellent cela la croissance verte, développement durable, la croissance durable, le PIB vert.... D'ailleurs nous avons réduit en France nos émissions de CO2 de 1.8% depuis 1990 tout en augmentant notre PIB. C'est sans préciser qu'une bonne partie de notre industrie lourde a été délocalisée en Chine, la grande usine des pays riches. Notre pollution a donc elle aussi été délocalisée...

Presque tous les partis se reposent sur le productivisme et l'augmentation du PIB comme précepte pour lutter contre le chômage. Pourtant les inégalités se creusent (Nord-Sud, Nord-Nord) et si le chômage recule c'est au profit de la précarité. La croissance, libérale ou socialiste, semble avoir fait son temps. Finalement elle ne date que du 18°siècle et pourrait bien n'être qu'un tout petit épisode de l'histoire de l'humanité.

La décroissance fait de plus en plus parler d'elle. J'admets qu'elle est utopique et est totalement inconcevable dans notre imaginaire qui se limite au toujours plus mais si on ne la choisit pas, je ne vois pas d'autre voie que de la subir. La fin du pétrole nous y contraindra peut-être même avant les conséquences désastreuses du réchauffement climatique. Les pro-croissances me parlent souvent de la métaphore du vélo. Quand on s'arrête d'avancer on tombe. Je pense en connaître un rayon en vélo... c'est en effet un outil de décroissant et pour ma part quand je n'avance plus je mets pied à terre !
Seul Bové pourrait prôner la décroissance mais il est obligé de tempérer ses propos car les collectifs de la gauche antilibérale sont plutôt issus de partis productivistes tels la LCR ou le PC. Les Verts commencent timidement à se positionner même si Yves Cochet, que j'ai vu la semaine dernière, plaide ouvertement pour cette voie. Voynet est plus tempérée mais n'écarte pas en bloc l'idée, contrairement à Lepage.

Peut-être faut-il changer le mot décroissance car il a un aspect peu engageant .  Au niveau individuel on peut appeler cela la simplicité volontaire, la sobriété heureuse... mais je crois qu'être écologiste c'est être décroissant.

Chiffres : Yves Cochet, Sécurité routière, Wikipédia, Terre à terre (France Culture), populationdata.net
Photos : infographie Le Monde - mur du forum mondial économique d'Evian 2004 (auteur rama pour Wikipedia)
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Freemen est un réseau de blogs, dont les auteurs sont convaincus que 1) le changement climatique est un problème majeur, pas uniquement écologique, mais aussi politique et économique 2) s'attaquer sérieusement à ce problème implique une remise à plat de nos modèles économiques et, particulièrement, de la notion de «croissance». Au delà, comme le nom “Freemen“ l’indique, chacun pense, écrit ce qu’il veut sur son blog. L’ensemble de ces contenus doit petit à petit former une nouvelle «chaîne», un nouveau «journal», chacun parlant de politique, mais aussi, d’art, de ciné, de tout.

146 Freemen au 02/12/2007


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