Sur le fond, le ministre de l'intérieur n'est pas en reste. Un des indicateurs primordiaux est le taux de chomage, sur lequel est jugé un gouvernement. Celui-ci baisse depuis quelques temps. On connaissait quelques recettes qui ont contribué à cette baisse : prise en compte de certains types de chomeurs seulement dans les statistiques, radiations accélérées. Pour être sûr de son coup, le gouvernement lance les emplois précaires dans la fonction publique hospitalière et l'éducation nationale, créés juste à temps pour influencer les stats avant les élections et pour prendre fin juste après celles-ci !
Je publie ici l'article de José sur Carnet de Nuit
"Lu dans le Canard enchaîné : 30.000 emplois “aidés“ devront être créés en trois mois dans les hôpitaux publics, sur l'ordre de 3 ministres : Jean-Louis Borloo, Xavier Bertrand et Philippe Bas, signataires d'une instruction en ce sens, le 7 décembre dernier.
10.000 emplois, sans qualification particulière (emplois d'accueil ou d'aide administrative), seront donc créés par mois, de janvier à mars prochain, co-financés pour l'essentiel (à l'exception de 69€, qui restent à la charge des hôpitaux) par l'Etat et les Conseils généraux ! Formidable, non !
Le hic, c'est que ces contrats sont conclus pour 6 mois, “en dérogation aux règles ministérielles applicables aux contrats d'accompagnement dans l'emploi“. Six mois, ça nous mène à une fin de contrat en juin, juillet ou août. Juste après les Présidentielles et les Législatives.
La Fédération hospitalière de France n'a pas apprécié cette “générosité“ à l'heure où, faute de crédits suffisants, les hôpitaux sont amenés à limiter ou à comprimer leurs effectifs.
Pour aller dans le sens de cette information, depuis la rentrée scolaire, de nombreuses écoles se sont vues doter d'emplois de ce type (un par établissement), dont les directeurs d'école ne savent pas trop quoi faire, alors que les effectifs qualifiés sont également mis à mal."
J'espère ques les Français ne seront pas dupes sur le cynisme de cet homme, Nicolas Sarkozy, qui représente tout le contraire de ce que le citoyen attend d'un représentant politique : carriériste, populiste, démagogue, ultralibéral et baignant dans la haute bourgeoisie. Exploiter le sort de travailleurs précaires et les mépriser de la sorte ne peut être le signe d'un engagement sincère pour conduire un pays dans le respect de chacun. D'après ce que j'entends autour de moi, les gens attendent d'un présidentiable qu'il prenne en compte leurs soucis en mettant de côté son appétit de pouvoir. J'espère qu'ils comprendront la duperie dans laquelle ils sont embarqués.